Le gouvernement français a présenté jeudi, en coopération avec la région d`Ile-de-France et la mairie de Paris, un nouveau dispositif d`accueil destiné aux investisseurs étrangers qui veulent s`implanter dans la capitale française à la place de la ville de Londres, touchée par les effets néfastes du Brexit.

Baptisé "Choose Paris Region", le dispositif prévoit un guichet unique pour les entreprises installées dans les locaux de Paris Region entreprises, l’agence de développement économique de l’Ile-de-France.

Inauguré par le Premier ministre français Manuel Valls, la présidente de l`Ile-de-France Valérie Pécresse et la maire de Paris Anne Hidalgo, le dispositif prévoit une série de mesures incitatives, en particulier dans le domaine du régime fiscal, sans oublier l`obtention de visas pour les salariés étrangers de ces entreprises et même la scolarisation des leurs enfants dans les établissements internationaux.

La France proposera ainsi le régime fiscal "le plus favorable" d`Europe pour toute compagnie qui souhaite s`installer en région parisienne à la place de Londres, a avancé le Premier ministre dans son discours. Le nouveau projet de loi finances pour 2017 prévoit déjà une baisse du taux d`impôt pour les petites et moyennes entreprises (PME) et cette baisse sera bientôt généralisée à l`ensemble des entreprises, a-t-il poursuivi.

"En un mot, la France change", a encore affirmé Valls, soutenant que les investisseurs étrangers sont désormais conscients de cette évolution. Ceci étant dit, les grèves ou encore les attentats terroristes qu`a connus Paris ces derniers mois `pèsent évidemment` sur l`attractivité de la capitale française", a-t-il reconnu.

Les Français sont par ailleurs "champions" des "complexités" administratives et bureaucratiques, a encore admis le Premier ministre, estimant toutefois que le pays "est sur la bonne voie" pour attirer les investisseurs face aux "concurrents européens de haut niveau".

Pécresse a mis en avant, de son côté, la nécessité de "bâtir une région pro-business", appelant les autorités publiques françaises à tirer des bénéfices de la fragilité de la City à la suite du Brexit. Ce dernier est "une décision regrettable" devant laquelle il ne faut pourtant "rester ni passif ni naïf", a-t-elle estimé dans son discours.

Anne Hidalgo a souligné les possibilités de coopération avec Londres, même après la sortie du Royaume-Uni de l`Union européenne (UE), tout en prônant les avantages de sa ville pour les entreprises de haute technologie et les start-ups.

La mairie de Paris travaille actuellement avec Londres sur une possibilité de double implantation pour les entreprises, une qui reste dans la City et une deuxième dans la capitale française, a ainsi fait savoir Hidalgo.

La capitale française reste toutefois plus attractif pour le monde du numérique grâce à l`ouverture qu`elle permet sur l`Afrique, a tenu à souligner Hidalgo. "L`Afrique est un continent avec lequel nous sommes particulièrement connectés", a-t-elle renchéri.

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