Tous sont traumatisés : les enfants d`Alep dans la guerre - PHOTOS

  13 Décembre 2016    Lu: 5503
Tous sont traumatisés : les enfants d`Alep dans la guerre - PHOTOS
"Tous les enfants d`Alep souffrent. Tous sont traumatisés." Tel est le terrible constat dressé par Radoslaw Rzehak, chef du bureau du Fonds des Nations unies pour l`enfance (Unicef).
La ville syrienne, déjà dévastée par de longues années de guerre, est actuellement le théâtre d`une offensive foudroyante du régime. Ici, un petit garçon photographié dans un refuge du quartier de Jibrin, à l`est d`Alep, le 1er décembre. Il a fui son domicile, qui est situé dans l`une des dernières zones contrôlées par les rebelles.


Un homme porte une petite fille dans le quartier d`al-Maadi, dans l`est d`Alep, après deux bombardements successifs du régime, le 27 août 2016. Des dizaines de milliers d`enfants ont connu dès leur naissance une des phases les plus sanglantes de la guerre en Syrie, qui est entrée dans sa sixième année.


Bana al-Abed n`a que 7 ans. Et pourtant, grâce à Twitter, elle est devenue la voix des civils d`Alep, partageant l`enfer de son quotidien avec le monde entier. Elle apparaît ici avec son téléphone, sur une photo prise par un journaliste de l`AFP en octobre 2016.


Un autre visage a récemment fait le tour de la planète : celui du petit Omran Daqneesh, 5 ans, qui a réchappé cet été à un bombardement commis par l`armée de Bachar al-Assad. Cette image iconique est issue d`une vidéo tournée par le journaliste syrien Mustafa al-Sarout. Une image quasiment identique a été réalisée par le photographe Mahmoud Rslan, lequel est accusé d`être lié à un groupe extrémiste qui a décapité un enfant.


Des bébés sont évacués après un bombardement dans le quartier rebelle de Salihin, au nord de la ville, le 11 septembre 2016. "Je n`ai jamais vu une situation aussi dramatique que celle que vivent les enfants d`Alep", confie Radoslaw Rzehak, de l`Unicef.


Des enfants jouent au foot avec un rebelle dans le quartier Saif al-Dawla, en mars 2016. Selon Radoslaw Rzehak, une première évaluation psycho-sociale montre que les enfants venus des quartiers Est "ont perdu leur instinct de défense".


"Certains enfants, qui ont 5 ou 6 ans, sont nés alors que la guerre avait déjà commencé. Tout ce qu`ils connaissent c`est la guerre et les bombardements." Ici, des enfants s`amusent avec des pistolets en plastique à Alep, le 6 juillet 2016, lors de l`Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan.


"Ils considèrent normal d`être bombardé, de devoir fuir, d`avoir faim, de se cacher dans des bunkers. Pour eux, ce n`est pas un danger. C`est la vie quotidienne, normale", relate le responsable de l`Unicef. En photo, des femmes et des enfants se dirigent vers le sous-sol d`un immeuble tandis que les troupes de Bachar al-Assad lancent un assaut avec des chars et des hélicoptères, le 1er novembre 2012.


Radoslaw Rzehak note par exemple que quand il y a une explosion, certains enfants "ne réagissent pas". "Plus grave encore, quand il y a des explosions et qu`on sursaute, ils en rigolent". Ici, des jeunes Syriens plongent dans un bassin créé par un impact d`obus dans le nord d`Alep, en juillet 2014.


Une Syrienne réconforte ses enfants après la destruction de leur maison dans le quartier de Sahour, au nord de la ville, le 14 mai 2014. Selon Radoslaw Rzehak, la guerre affecte aussi la capacité des parents à prendre soin de leurs enfants, car eux-mêmes ont subi des traumatismes.


Khaled (R), un Casque blanc, embrasse le petit Mahmud Idilbi, le 12 juillet 2014, près d`un mois après l`avoir extirpé des décombres de son immeuble à Alep.


Un jeune Syrien montre le corps d`un oiseau après le bombardement qui a frappé le quartier d`Ansari, à Alep, le 3 février 2013. Cette attaque a fait au moins 10 morts, dont 5 enfants.


Un combattant de l`Armée syrienne libre réconforte un petit garçon blessé par un obus, dans un hôpital au nord de la ville, le 24 août 2012.


200.000 à 230.000 enfants ont besoin d`un soutien psycho-social, estime le responsable de l`ONU. Ici, une photo prise le 1er novembre 2012 dans un hôpital d`Alep.


Un enfant syrien se tient à côte de rebelles sur le site d`un bombardement, à Marea, dans la banlieue d`Alep, le 4 septembre 2012.


Pour de nombreux habitants, le salut passe par la fuite vers d`autres villes. Ici, une petite déplacée dort à même le sol dans une école de Suran, entre Alep et Homs, en septembre 2012. Ils sont des millions, dans toute la Syrie, à avoir quitté leurs maisons à cause de la guerre.


D`autres font le choix de quitter la Syrie pour se mettre à l`abri de la guerre. Cette petite fille, photographiée en septembre 2012, s`apprête à franchir la frontière turque au niveau de la ville d`Azaz, après avoir fui Alep. Depuis 2011, la guerre civile syrienne a tué plus de 300.000 personnes.

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