L’heureux dénouement, rapporté par Ouest-France, a été initialement décrit en détail le 22 décembre, dans la revue scientifique de référence New England Journal of Medecine (NEJM, lien en anglais).
Cinq césariennes précédentes avaient rigidifié la paroi utérine
Une échographie réalisée à 5 mois et demi de grossesse avait montré que la paroi gauche de l’utérus de la mère était ouverte sur environ 2,5 cm, laissant passer les pieds de l’enfant. Or ce type d’évasion est théoriquement strictement prohibé : seuls 27 cas (en comptant celui-là) ont été répertoriés dans l’histoire de la médecine.
L’obstétricien estime que la déchirure de la paroi utérine a pu être favorisée par le fait que la patiente ait subi, par le passé, cinq césariennes. Les tissus, rendus rigides par la cicatrisation, n’ont pas pu s’étirer pour s’adapter à la croissance du bébé.
Huit semaines sous haute surveillance
Une poche (amniocele) de plus de 10 cm de diamètre isolait encore le fœtus des viscères de sa mère, mais le risque de déchirure a dû être surveillé de très près pendant huit semaines, dans le cadre d’une collaboration des centres hospitaliers d’Angers et du Mans.
L’équipe médicale et les parents ont finalement décidé de provoquer la naissance, à 30 semaines (7 mois passés), alors que l’ouverture s’était élargie à 5 cm. Le nourrisson est né sans complication avec un petit poids de près de 1,4 kg. Il a aujourd’hui six mois et est aujourd’hui en très bonne santé, assure le praticien hospitalier.
La nature trouve quand même de drôles de ressorts en cas d’imprévu : au prestigieux Washington Post ( lien en anglais) le Dr Pierre-Emmanuel Bouet a expliqué que la pression exercée par les jambes du bébé, totalement sorties de l’utérus au bout des huit semaines, a probablement empêché une hémorragie qui aurait été très douloureuse pour la mère, voire fatale.
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