Depuis la démission du chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, l`économie italienne, dont la reprise reste encore très fragile, est entrée dans une nouvelle période d`incertitude. Or les indicateurs économiques de l`Italie sont en berne. Si le chômage diminue, la dette publique ne cesse de croître. Elle a atteint 133% du Produit Intérieur Brut en 2016, contre 129%, trois ans auparavant.
L`Institut national des statistiques (Istat) a récemment revu les prévisions de croissance du pays pour 2016 et 2017. Il table désormais sur 0,8 % cette année (contre 1,1 % auparavant) et 0,9 % en 2017. L`Istat a pointé du doigt une «moindre vitalité de la consommation intérieure et des investissements privés» qui pèseront sur la progression du PIB.
Pour éviter que l`Italie ne sombre un peu plus, l`Union européenne pourrait éventuellement octroyer des aides. Un scénario auquel Clemens Fuest ne semble pas vraiment favorable. «Avec l`approbation d`un plan de sauvetage pour l`Italie, le Bundestag ferait peser un risque sur les contribuables allemands, dont il ne connaît pas le montant et qu`il ne peut pas contrôler», assène-t-il, estimant que les députés allemands devaient se refuser à signer un tel plan. A titre indicatif, la Banque centrale européenne (BCE) a demandé un plan de sauvetage de 8,8 milliards d`euros afin de secourir la banque Monte dei Paschi di Siena, la semaine passée.
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