Plus de 80 associations accusées d`«activités portant atteinte à la sûreté de l`Etat» ont par ailleurs été fermées.
41`000 arrestations
Ces mesures sont prises dans le cadre de l`état d`urgence instauré après la tentative de putsch du 15 juillet. Les autorités turques accusent Fethullah Gülen, un prédicateur exilé aux Etats-Unis, d`avoir ourdi le coup de force, ce que l`intéressé dément. Depuis le coup d`Etat manqué, plus de 41.000 personnes ont été arrêtées en Turquie et plus de 100.000 limogées ou suspendues, notamment des professeurs, policiers et magistrats.
D`une ampleur inédite en Turquie, ces purges suscitent l`inquiétude des partenaires occidentaux d`Ankara et d`organisations de défense des droits de l`Homme qui redoutent que l`état d`urgence, prolongé cette semaine de trois mois supplémentaires, ne serve de prétexte pour réprimer toute voix dissidente.
Les autorités turques affirment pour leur part que ces mesures d`exception sont nécessaires pour éliminer les risques de sédition et faire face à la double menace «terroriste» du groupe Etat islamique (EI) et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le pays a été frappé cette semaine par deux attentats, l`un revendiqué par l`EI contre une discothèque d`Istanbul (39 morts) et l`autre attribué par les autorités au PKK à Izmir (ouest, deux morts).
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