Total prépare le terrain pour les énergies du futur

  28 Janvier 2017    Lu: 637
Total prépare le terrain pour les énergies du futur
Chaque année, la compagnie pétrolière consacre plus d`un milliard d`euros à ses travaux de recherche et développement. Dans le cadre de sa réorganisation, elle privilégie une approche plus transverse et y a inclus un volet plus prospectif.
La recherche et développement est un axe stratégique pour Total depuis longtemps. Pour preuve, le groupe emploie près de 5000 personnes dans le monde, dédiées à ces activés - a plus de mille partenariats ou collaborations externes environ - et le budget annuel dépasse le milliard d`euros. Mais cette orientation de fond n`empêche pas les réaménagements. Dans le cadre de sa réorganisation - le projet One Total, opérationnel depuis l`automne -, Total a assigné une vocation plus transverse à sa direction R&D, et y a inclus un volet plus prospectif. «Traditionnellement, l`activité recherche et développement du groupe a toujours été très proche du business et des différents métiers, témoigne Philippe Baptiste, le directeur de la R&D de Total - arrivé il y a près d`un an, après une longue expérience au CNRS. Cette vocation demeure mais nous avons souhaité l`enrichir: la R&D doit aussi être susceptible de répondre à de grandes questions stratégiques, comme par exemple, le captage, l`utilisation et le stockage du CO2.»

Philippe Baptiste ne le cache pas: ces dernières années, la prise en compte de l`impact de nos activités a pris une place prépondérante dans notre R&D au point qu`«avec le CO2, l`efficacité énergétique est aussi devenue un axe clé». En l`occurrence, parmi les autres géants de l`or noir, Total est l`un de ceux qui se montrent le plus soucieux de sa diversification énergétique: il était déjà dans le solaire avec SunPower mais ces deux dernières années, il a accéléré la démarche avec le rachat du fabricant de batteries Saft et du fournisseur d`énergie verte Lampiris.

Total dépose environ 200 brevets chaque année

«Sur aucun sujet, nous ne partons d`une feuille blanche: qu`il s`agisse de l`hydrogène, des biocarburants ou encore des énergies renouvelables en général, nous avons bâti des solutions ou des briques technologiques, poursuit Philippe Baptiste. Reste maintenant à voir comment industrialiser certaines solutions ou de quelle manière les coûts peuvent être optimisés.» L`intéressé fait en particulier référence aux biocarburants, «un domaine passionnant mais où nous ne disposons pas encore des effets volumes souhaités». Et sur la question des disruptions en matière de R&D: «dans le solaire, les coûts ont été diminués par trois en quelques années. Aucun expert du secteur n`aurait prédit que les coûts allaient baisser aussi vite, mais est-ce suffisant...»

Chaque année, Total dépose environ 200 brevets, concernant peu ou prou la totalité de l`éventail de ses activités, mais pratique aussi de longue date l`innovation ouverte, partenariale, avec ses pairs, des instituts de recherche publics ou privés, des universités.
«S`il y a bien des effets de mode dans la recherche dernièrement, comme dans les autres domaines - avec soudain certains volets mis en lumière -, l`innovation se vérifie également tous les jours dans le raffinage ou l`exploration-production, les métiers originels du groupe, commente Philippe Baptiste. Dans l`amont en particulier, si on peut désormais explorer des gisements aussi inaccessibles, c`est parce ce que nous avons travaillé sur des outils de plus en plus sophistiqués et performants.»

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