L`Iran annonce une «action réciproque» aux sanctions américaines
"La République islamique d`Iran, en réponse à la nouvelle démarche des Etats-Unis et, comme action réciproque, va imposer des limitations légales à certains individus et entreprises américaines ayant eu un rôle dans la création et le soutien de groupes extrémistes terroristes ou aident à la suppression de personnes sans défense dans la région", indique un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.
Les noms de ces personnes et entreprises américaines seront "annoncés ultérieurement", ajoute-t-il. "Le développement et les capacités de missiles seulement destinés à des objectifs défensifs et portant des armes conventionnelles (...) est le droit du peuple d`Iran conformément au droit international et la charte de l`ONU", indique le communiqué. "Toute intervention extérieure à cet égard est une violation (...) du droit international".
Les nouvelles mesures américaines visent 25 personnes et entités soupçonnées notamment d`avoir apporté un soutien logistique ou matériel au programme de missiles de Téhéran, détaille dans un communiqué le département du Trésor américain, affirmant que ces sanctions ne violent pas l`accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015. Plus tôt vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait indiqué que son pays n`était pas impressionné par les menaces, mais qu`il "ne déclencherait jamais une guerre".
Ces remarques du chef de la diplomatie iranienne semblaient répondre à un autre tweet du président Trump affirmant: "L`Iran joue avec le feu - ils ne se rendent pas compte de combien le président Obama était +gentil+ avec eux. Pas moi!". Le président américain avait déjà affirmé jeudi à la presse que rien n`était "exclu", à propos d`une éventuelle action militaire contre l`Iran.
Téhéran avait auparavant dénoncé des menaces "sans fondement, répétitives et provocatrices", après la "mise en garde" de l`administration américaine sur le rôle "déstabilisateur" de l`Iran à la suite d`un test de missile balistique le 29 janvier L`Iran avait déjà fait jouer la réciprocité à la suite du décret de Trump interdisant l`entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l`Iran, et à tous les réfugiés.
Les tensions entre Téhéran et Washington, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980 au lendemain de la révolution islamique de 1979, se sont brutalement accentuées après l`investiture le 20 janvier de Donald Trump.