"Je dirai pourquoi. Aujourd`hui écoutons FF [François Fillon], notre candidat", a encore écrit Juppé, faisant implicitement part de son soutien au candidat des Républicains (LR) accusé d`avoir embauché sa femme Pénélope Fillon comme attachée parlementaire sans qu`elle ne fournisse la moindre prestation à l`Assemblée nationale.
Le refus de Juppé survient alors que de nombreux élus de la droite expriment leur souhait de voir Fillon se retirer de la course présidentielle au profit du maire de Bordeaux. "Le moment venu, il [Juppé] devra faire son devoir pour la France", affirme un ancien porte-parole de la campagne de Juppé, cité par Le Figaro.
Un scénario qui reste plausible selon l`ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui lui a donné corps lundi matin sur Europe 1: "Dans une campagne, les sondages jouent un rôle décisif. S`il s`avère que François Fillon est exclu du deuxième tour au terme des sondages des prochains jours, il faudra en tirer les conséquences".
Un élu qualifié par Le Figaro comme étant "assez proche des deux hommes pour bénéficier de leurs confidences", estime de son côté que "Juppé n`ira que s`il y a consensus autour de lui".
"Il est prêt à affronter le risque d`une défaite à la présidentielle, mais il ne veut pas d`une confrontation avec Fillon. Ni d`une guerre avec d`autres prétendants. Fillon, lui, voit justement dans la concurrence des plans B la preuve que, s`il s`en va, tout explose", renchérit le parlementaire, alors que le candidat de la droite s`exprimera, lundi à 16h (15h GMT), en conférence de presse.
Candidat de "l`honnêteté", François Fillon affronte un des plus grands défis depuis sa victoire dans la course présidentielle devant ses adversaires de la droite novembre dernier, celui de répondre à des allégations sur les irrégularités financières qui concernent à la fois sa personne et sa famille.
Son épouse aurait ainsi été payée pendant un total de 15 années (1988-90, 1998-2000, 2002-2007 et 2012 à 2013) pour un montant total de 831 440 euros brut. Ses deux fils auraient bénéficié, quant à eux, d`une rémunération de 84 000 euros au total en tant qu`assistants parlementaires, lorsque Fillon était sénateur entre 2005 et et 2007.
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