Le Pérou demande à Trump d`extrader son ancien président
L`ancien président du Pérou est professeur d`économie à Stanford. "Le président Kuczynski a demandé à Donald Trump d`étudier (...) la possibilité d`extrader Toledo vers le Pérou", a indiqué l`agence de presse officielle péruvienne Andina, citant des sources au ministère péruvien des Affaires étrangères.
Les autorités péruviennes pensent avoir localisé l`ex-président âgé de 70 ans, professeur d`économie à l`université de Stanford, dans la ville voisine de San Francisco (Californie), et offrent une récompense de 30.000 dollars pour toute information permettant son arrestation.
Un mandat d`arrêt international émis contre l`ancien président Toledo. Plus tôt dimanche, le gouvernement péruvien a déclaré que les Etats-Unis avaient demandé à Lima de fournir plus de documents pour soutenir sa demande d`extradition de Alejandro Toledo, précisant que les documents demandés devraient être prêts lundi.
La justice péruvienne a émis jeudi un mandat d`arrêt international, ordonnant la "localisation immédiate" de l`ancien chef de l`Etat (2001-2006) soupçonné de corruption, "son arrestation et sa détention provisoire" pour 18 mois.
Toledo est soupçonné d`avoir touché 20 millions de dollars de dessous de table. Alejandro Toledo, chantre de la lutte anticorruption, est soupçonné d`avoir touché 20 millions de dollars de dessous-de-table du géant du BTP brésilien Odebrecht afin de remporter l`appel d`offres pour la construction d`un axe routier majeur reliant le Pérou au Brésil. L`ex-président a rejeté ces accusations, dénonçant un acharnement politique.
Le ministre péruvien de l`Intérieur Carlos Basombrio a par ailleurs confirmé que le gouvernement soupçonnait l`ex-président de vouloir fuir en Israël, son épouse Eliane Karp disposant de la nationalité israélienne. Mais Israël a annoncé dimanche qu`il n`autoriserait pas l`entrée sur son territoire d`Alejandro Toledo dans les conditions actuelles. "Alejandro Toledo sera autorisé (à entrer) en Israël seulement lorsque ses affaires seront réglées", a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères.