Mike Pence fixe un ultimatum aux Européens
Donald Trump attend des "progrès réels" d`ici la fin de l`année
Il a prévenu que le président Donald Trump attendait des "progrès réels d`ici la fin de 2017" de la part des alliés de l`Otan qui n`atteignent pas ce seuil des 2% du Produit intérieur brut (PIB)
M. Pence a exprimé, au nom du président Trump - attendu pour sa part fin mai à Bruxelles pour un sommet des chefs d`Etat et de gouvernement alliés - le "fort soutien des Etats-Unis d`Amérique" en faveur de l`Otan et de "notre alliance transatlantique".
"Mais la défense de l`Europe requiert l`engagement de l`Europe autant que le nôtre", a-t-il lancé.
La Belgique, mauvais élève
Il a rappelé que les Etats-Unis représentaient à eux seuls plus de 70% des dépenses militaires de l`Alliance et que seuls quatre de leurs alliés avaient atteint le seuil des 2% du PIB (Royaume-Uni, Grèce, Pologne et Estonie) alors que Washington - puissance mondiale - y consacre plus de 3%. La Belgique figurait en 2016 en avant-dernière place du classement, avec un pourcentage de 0,85, même si le gouvernement souhaite, grâce à sa "vision stratégique" pour la Défense, atteindre 1,3% en ... 2030.
"Le président des Etats-Unis et le peuple américain attendent de nos alliés qu`ils tiennent leurs promesses et qu`ils fassent plus pour notre défense commune. Le président attend des progrès réels d`ici fin 2017", a prévenu le numéro deux de la nouvelle administration républicaine américaine, rappelant les propos identiques tenus jeudi dernier par le secrétaire à la Défense, James Mattis.
Le chef de l`Otan tente de rassurer
M. Stoltenberg a pour sa part rappelé que "tous les (28) alliés" s`étaient engagés en 2014, lors d`un sommet au Pays de Galles, à d`abord mettre fin aux économies touchant leurs budgets de défense, avant de porter ces dépenses à 2% du PIB en dix ans.
Il a souligné que l`érosion des dépenses militaires au sein des alliés européens et canadien avait pris fin en 2015, avant une hausse de 3,8% - soit dix milliards d`euros - en 2016.
"Je suis encouragé", a commenté le vice-président américain, assurant qu`il s`agissait du résultat de "leadership" américain au sein de l`Alliance et de celui du président Trump.
Lors de sa campagne électorale victorieuse de l`an dernier, le nouveau locataire de la Maison Blanche avait remis en cause l`automaticité d`un engagement américain au secours d`un allié victime d`une attaque, qualifiant tour à tour l`Otan d`"obsolète" et de "très importante" tout en réclamant un partage plus équitable du fardeau de la défense.