"Il y a plusieurs allégations crédibles de violations massives des droits de l`homme dans les régions du Kasaï, du Kasaï-central, du Kasaï-oriental et de Lomami, dans le contexte d`une forte détérioration de la situation sécuritaire, y compris des personnes ciblées par des soldats pour leur prétendue affiliation avec une milice locale", déplore le responsable onusien.
« Il est temps d`arrêter une réaction militaire brutale qui ne fait rien pour s`attaquer aux causes profondes du conflit entre le gouvernement et les milices locales mais vise plutôt les civils sur la base de leurs liens présumés avec les milices », a-t-il souligné.
Le communiqué rapporte, en outre, que "des séquences vidéo horribles ont émergé au cours du week-end dernier, montrant apparemment des soldats des Forces armées de RDC (FARDC) tirer à plusieurs reprises et sans prévenir sur des hommes et des femmes présumés appartenir à la milice Kamiuna Nsapu, dans le village de Muenza Nsapu".
Soulignant que la mission de l`ONU pour la stabilisation en RDC ( MONUSCO), n`est pas en mesure de vérifier l`origine et l`authenticité de la vidéo, Al-Hussein a appelé les autorités congolaises à "mener une enquête indépendante, impartiale, rapide, efficace et transparente afin de faire la lumière sur ce qui s`est passé et de veiller à ce que les responsables rendent pleinement compte de ce qui semble être l`utilisation d`une force excessive et disproportionnée, et dans certains cas, d`une force mortelle ».
Le texte rappelle enfin qu`une milice locale liée à un chef coutumier, Kamuina Nsapu, qui a été tué par les forces armées de la RDC en août 2016, est de plus en plus active dans la province du Kasaï central, s`attaquant principalement aux bâtiments gouvernementaux et aux églises ainsi qu`aux forces de sécurité nationales.
Le Bureau commun des Nations Unies pour les droits de l`homme ( BCNUDH) a recensé une flambée récente des violences dans la province du Kasaï-central. il a reçu des informations selon lesquelles environ 50 personnes auraient été tuées par des troupes entre le 6 et le 8 février, et 101 autres personnes auraient été tuées dans des affrontements avec des soldats entre le 9 et le 13 février, note enfin le communiqué.
La condamnation du HCDH succède à celles faites par les Etats-Unis et la France qui avaient également appelé les autorités congolaises à mener une enquête pour faire la lumière sur ces exactions attribuées à des soldats des FARDC.
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