Cette affaire a secoué l`ancienne colonie britannique, place forte de la finance internationale fière de sa réputation de transparence et d`ouverture.
La confiance des Hongkongais dans leur classe politique s`est érodée ces derniers temps à cause d`une série d`affaires de corruption qui ont alimenté les soupçons du public sur l`étroitesse des liens entre les autorités et le monde des affaires.
Donald Tsang a été condamné pour s`être abstenu de révéler un projet de location d`un luxueux appartement à Shenzhen, dans le sud de la Chine. Ce bien appartenait à un gros investisseur d`un groupe de radiodiffusion qui avait obtenu par la suite une licence de la part du gouvernement hongkongais.
Il a toutefois échappé à une condamnation pour corruption, à savoir des accusations selon lesquelles l`appartement en question avait été redécoré et remeublé en échange de la licence.
"Jamais au cours de ma carrière judiciaire je n`ai vu un homme tomber de si haut", a dit le juge Andrew Chan en prononçant la sentence. Il a trahi la confiance de la population de manière "significative" en "masquant délibérément" ses affaires, a-t-il ajouté.
En 2012, M. Tsang avait présenté ses excuses pour d`autres accusations selon lesquelles il avait accepté des cadeaux inappropriés sous la forme de croisières sur des yachts luxueux et des jets privés.
Son ancien adjoint Rafael Hui a été condamné à sept ans et demi de prison en 2014 pour avoir accepté des pots-de-vin de Thomas Kwok, un magnat de l`immobilier de Hong Kong.
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