Les fans de Haruki Murakami ignorent tout du contenu de son dernier roman. Mais selon les libraires de Tokyo, son ouvrage en deux volumes se vend aussi bien que les succès précédents, tels que Kafka sur le rivage ou encore 1Q84. Rien qu’à Tokyo, ces deux best-sellers s’étaient vendus à plusieurs millions d’exemplaires.
La plupart de ses romans sont traduits en français chez Belfond. Mais pourquoi Haruki Murakami, nourri de jazz et de culture américaine, parvient-il à toucher un public aussi large avec ses phrases courtes, son style souple et neutre ? « Murakami est un être profond, nous explique un de ses fidèles lecteurs. Il a la capacité de voir l’âme de chacun. De la décrire, de la déchiffrer avec des mots, ce que la plupart des gens ne parviennent pas à exprimer ».
Reprenant une métaphore de Kafka, Haruki Murakami explique lui que l’homme est comme un immeuble. Dans les étages il y a sa vie, au premier sous-sol les débris de sa mémoire et au second sous-sol l’âme et ses énigmes.
L`écrivain, dont les oeuvres sont traduites en cinquante langues, est également très lu en Chine et en Corée du Sud, deux pays avec lesquels le Japon ne parvient, pourtant, pas à surmonter des contentieux historiques. Et ses admirateurs dans le monde francophone se comptent également par centaines de milliers.
Tags: