Chaussettes vertes, costume en tweed, le chanteur américain a tenu à faire savoir combien il était "reconnaissant". "A chaque fois que vous m'avez ouvert une porte, vous avez montré la voie à des gosses comme moi, vous leur avez fait savoir qu'ils pouvaient le faire", a-t-il dit.
La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a salué chez l'auteur-interprète et styliste le "créateur exceptionnel, touche-à-tout talentueux, infatigable et anticonformiste", mais aussi l'"humaniste", "défenseur de ces valeurs que la France partage", rappelant son engagement pour les droits des femmes et des noirs américains.
"Vous êtes un ami de la France comme vous l'avez prouvé dans les moments les plus tragiques", a dit la ministre, rappelant l'engagement de Pharrell Williams après l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice. Présent au festival des Vieilles Charrues, en Bretagne, le lendemain du drame, le chanteur avait entonné La Marseillaise avec le public, appelant à "faire du bruit pour le futur de la France", pour que les générations à venir n'aient "pas peur du terrorisme".
Créations musicales avec les Daft Punk, lignes de vêtements et lunettes avec Louis Vuitton ou encore compositions pour les films de la maison Chanel, dont il est l'une des égéries : Pharrell Williams est prolixe et très demandé en France.
Avec un "son reconnaissable entre tous comme il peut y avoir 'le noir de Pierre Soulages' ou 'le tweed de Chanel', sa musique répond "aux combats pour la liberté en divers points du monde, portée par la jeunesse à travers les réseaux sociaux", a estimé la ministre. Six jeunes iraniens avaient été condamnés en 2014 pour avoir repris le clip de "Happy", provoquant l'émoi des réseaux sociaux sous le hastag #FreeHappyIranian.
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