La coalition Junts pel si, rassemblant un parti conservateur (CDC) et la gauche républicaine indépendantiste (ERC), a obtenu 62 sièges mais a besoin des dix élus de la CUP (Candidature d`unité populaire, extrême gauche) pour investir un gouvernement. Or la CUP refuse d`investir le président sortant Artur Mas (CDC), jugé trop libéral.
"Nous continuons à penser que la candidature de Mas ne génère pas de consensus et nous demandons une personnalité alternative. Sur ce point les positions n`ont pas évolué", a déclaré une source de la CUP à l`AFP.
"Sans issue": c`est le titre d`un article publié vendredi dans La Vanguardia, le principal quotidien régional, qui constatait l`absence d`accord à deux jours d`une assemblée générale de membres de la CUP, dimanche, où ces négociations seront abordées.
Pour tenter de surmonter les réticences de la CUP, Artur Mas et son camp avaient accepté d`adopter au Parlement, le 9 novembre, une résolution lançant formellement le processus visant à mener la Catalogne et ses 7,5 millions d`habitants vers une séparation de l`Espagne en 2017.
La résolution, qui a depuis été "suspendue" par la Cour constitutionnelle à Madrid, précise que le Parlement catalan ne sera plus subordonné aux institutions espagnoles.
Junts pel Si a également proposé une direction plus collégiale du gouvernement, sans succès.
Il faut que "tout le monde bouge ou l`accord sera impossible", a déclaré jeudi M. Mas.
Les indépendantistes ont jusqu`au 9 janvier pour s`accorder, soit presque trois semaines après les élections législatives en Espagne. La plupart des partis - sauf le Parti populaire (PP, droite) au pouvoir - ont plaidé pour davantage de "dialogue" avec les séparatistes et des réformes constitutionnelles.
Faute d`accord le 9 janvier, de nouvelles élections régionales devront être organisées en Catalogne.
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