La décision du Royaume-Uni d'emboîter promptement le pas à son allié américain en interdisant en cabine tout appareil électronique plus grand qu'un smartphone n'a pas manqué de déclencher la controverse, rapporte notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix.
D'autant que cette interdiction va encore plus loin qu'aux Etats-Unis : en effet parmi les 14 compagnies affectées par les mesures de Londres, six sont Britanniques dont British Airways et Easyjet. Pour tenter de répondre à toute critique, le gouvernement de Theresa May a jugé ces mesures « nécessaires et proportionnées » et ajouté que la Première ministre avait présidé plusieurs réunions ces dernières semaines centrées sur la sécurité aérienne.
Selon les médias britanniques citant des sources au sein du renseignement, cette décision n'est pas due à une menace imminente spécifique, mais est une réponse à une inquiétude grandissante face à des groupes terroristes qui ont désormais la capacité de dissimuler des bombes dans des ordinateurs comme l'a démontré l'attentat à bord d'un avion en Somalie en 2016.
Néanmoins, plusieurs experts aériens ainsi que certains membres du gouvernement regrettent une réaction disproportionnée qui pourrait avoir de sérieuses conséquences diplomatiques et commerciales pour le Royaume-Uni.
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