Poutine craint une révolution colorée?

  31 Mars 2017    Lu: 1682
Poutine craint une révolution colorée?
Vladimir Poutine a parlé d'"une révolution de couleur" en faisant allusion aux manifestations de protestation qui ont récemment eu lieu dans plusieurs villes en Russie contre ce que les organisateurs ont qualifié de " corruption généralisée au sein du gouvernement"

Le quotidien russe Kommersant a reflété, jeudi 30 mars, la première réaction de Vladimir Poutine aux manifestations de protestation qui se sont déroulées dimanche 26 mars dans plusieurs villes de Russie dont Moscou.

"Le président Poutine a assimilé ces manifestations à celles qui ont eu lieu, il y a trois ans, en Ukraine, aboutissant à la chute du gouvernement", écrit Kommersant.

Vladimir Poutine a souligné que son gouvernement était en pleine lutte contre la corruption, ajoutant que ce sujet avait été exploité en vue de déstabiliser la situation à l'approche des élections présidentielles. Poutine a rappelé des protestations similaires en 2014 en Ukraine qui se sont soldées par un coup d'Etat. Sans nier les dysfonctionnements liés à la corruption, le président a dit vouloir faire de la corruption, un sujet de priorité à combattre. "Le gouvernement apporte son soutien indéfectible à la lutte contre la corruption financière et ses efforts sont bien constatés par le peuple. Le seul problème est que ce sujet est exploité pour des visées politiques et électoralistes. La lutte contre la corruption financière doit s'accomplir dans le cadre de la Constitution et les organisateurs des manifestations illégales devront être punis", a affirmé Vladimir Poutine".

Dimanche 26 mars, des manifestations non autorisées se sont déroulées dans plusieurs villes russes à l'appel de l'opposant Alexeï Navalny. L'intéressé et 200 autres personnes ont été arrêtés brièvement avant d'être relâchés.

Les milieux géopolitiques relèvent les impacts que pourraient avoir une " révolution de couleur" en Russie sur sa stabilité sociale et économique et partant, sur son poids en termes géopolitiques. Depuis sa "révolution", l'Ukraine, jadis un pays prospère, n'est plus que l'ombre de lui-même, des divisions et des violences au sein de la société allant croissant. Idem pour la Russie qui au cas d'une "révolution" version Soros ( Milliardaire américain et père des révolutions de couleur en Europe de l'est, ndlr) perdrait sensiblement de sa puissance sur la scène internationale et ce, au moment où elle est devenue l'un des facteurs clés des crises au Moyen-Orient et en Afrique du nord.

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