L'ambassadeur tchèque en Suisse et au Liechtenstein Karel Borůvka a reçu jeudi un message du ministère des Affaires étrangères de son pays lui signifiant qu'il devait quitter son poste avant la fin avril.
Le diplomate a été accusé de ne pas pouvoir influer sur sa femme qui publiait des commentaires critiques sur son compte Twitter, raconte le site pragois Lidovky.
« Sans qu'on me donne aucune explication, j'ai été notifié qu'il me fallait quitter mon poste. Dans une communication privée avec le ministre (Lubomír Zaorálek, ndlr.), on m'a fait savoir que j'étais incapable de discipliner ma femme et sa capacité de communiquer sur les réseaux sociaux. Et c'est la raison de mon renvoi immédiat », a déclaré l'ambassadeur aux journalistes.
À l'instar de son mari et le ministre Zaorálek, l'épouse du diplomate du malchanceux, Alena Borůvková, est une militante du parti social-démocrate tchèque. Ces derniers temps, la femme est surtout active sur les réseaux sociaux, où elle critique violemment ses collègues du parti et d'autres politiques et journalistes.
L'ambassadeur limogé n'est pas d'accord avec la position de son ministère. « C'est absolument incroyable, je ne me souviens de rien de pareil dans l'histoire de la diplomatie tchèque. Il s'agit des droits personnels de ma femme, qui est une particulière et non une employée du ministre des Affaires étrangères », a-t-il déclaré.
Le dernier mot revient cependant au président tchèque Milos Zeman qui, de par la loi, approuve la nomination et le licenciement des ambassadeurs.
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