Il a remercié la foule et indiqué que la réforme adoptée par référendum ouvre une nouvelle ère pour la Turquie.
Le président Erdogan a insisté sur le fait que les résultats du référendum ne sauraient souffrir aucune polémique.
"La réforme constitutionnelle a été adoptée avec l'approbation d'environ 25 millions 200 mille de nos citoyens. En conséquence, toutes les discussions sur ce sujet sont terminées. Toutes les nouveautés apportées par la réforme constitutionnelle adoptée, avec la plus importante proportion de voix de l'histoire de la Turquie, sont au service de notre peuple. Nous allons désormais nous tourner tous ensemble vers l'avenir" a-t-il dit.
Le discours du chef de l'Etat a été entrecoupé à plusieurs reprises par le public scandant "nous voulons la peine de mort", là-dessus, Erdogan a de nouveau rappelé que si le Parlement vote en faveur du rétablissement de la peine de mort, il ratifierait aussitôt cette décision.
Le président turc Erdogan a réagi aux insinuations de dysfonctionnement suggérées par des organisations européennes ayant envoyé des observateurs au référendum.
"Il y a une organisation européenne nommée OSCE (l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Ils sont actuellement en train de préparer un rapport comme bon leur semble, "lors des élections en Turquie, il s'est passé ci, il s'est passé ça". Avant tout, vous devez connaitre vos limites. Le rapport teinté de politique que vous allez préparer, nous le verrons pas, nous ne l'entendrons pas et nous ne le reconnaîtrons pas. Nous poursuivrons notre route" a-t-il martelé.
Erdogan a ciblé l'Union européenne (UE), rappelant que depuis des décennies la Turquie patiente devant la porte de l'Union et que cela doit changer.
"L'Angleterre a décidé de quitter l'UE, la Norvège n'en fait pas partie. Soit l'UE tient les promesses qu'elle a faite à la Turquie, soit nous demanderons au peuple de délibérer. L'UE sera alors obligée de se plier au choix de notre peuple. Ce n'est pas en soutenant les organisations terroristes, en leur donnant des armes et de l'argent et en les envoyant contre notre pays que ces choses se régleront" a-t-il lancé.
Et de poursuivre :
"Pendant 54 ans, [les Etats membres de l'UE] nous ont fait attendre devant la porte de l'Union européenne (UE). Nous en débattrons et si nécessaire, nous organiserons un vote populaire, pour cela aussi".
Le président turc a conclu, en réaffirmant que la lutte contre le terrorisme allait se poursuivre avec encore plus d'intensité.
"Ceux qui soutiennent les organisations terroristes contre la Turquie de l'autre côté de la frontière avec la Syrie doivent savoir que la Turquie n'autorisera jamais la création d'une entité terroriste le long de sa frontière. S'ils pensent qu'ils peuvent se servir des terroristes en Syrie comme des mercenaires contre la Turquie, ils se trompent. L'opération Bouclier de l'Euphrate était notre première opération, surement pas la dernière" a-t-il fait savoir.
AA
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