Mille milliards d`euros
Ce fonds, dont les actifs pèsent un peu plus de 135.000 milliards de yens (quelque 1.000 milliards d`euros), a décidé l`an dernier de doubler progressivement la part des actions dans son portefeuille, de 25% à 50%, au détriment des obligations, moins risquées mais moins lucratives.
Les récentes turbulences boursières, provoquées par une vague d`inquiétude liée au ralentissement chinois, lui ont cependant occasionné des pertes de 7.890 milliards de yens au deuxième trimestre de l`exercice 2015-2016 (juillet-septembre), soit son pire résultat depuis 2008. Une mésaventure qui soulève des questions sur la stratégie du GPIF.
La confiance revient
Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, s`est voulu rassurant lundi, soulignant que les marchés s`étaient désormais redressés. A la Bourse de Tokyo par exemple, l`indice vedette Nikkei, qui avait chuté de 14% entre juillet et septembre, a rebondi d`autant depuis.
Même tonalité du côté des analystes. "Les responsables du fonds vont essuyer des critiques", a commenté pour Bloomberg News Ayako Sera, de Sumitomo Mitsui Trust, tout en mettant en garde contre des jugements hâtifs. "Il est nécessaire de surveiller la situation à long terme".
"Il est impossible d`éviter ce genre de pertes temporaires quand les marchés sont en plein chaos, comme en août et septembre", a renchéri Tomohisa Fujiki, chez BNP Paribas à Tokyo.
Gestion des retraites
Ce changement radical de stratégie du GPIF, qui gère la partie publique des retraites des salariés nippons, vise à lui donner plus de marge de manœuvre financière.
Le Japon affiche une dette colossale (près de 250% du Produit Intérieur Brut), et la situation devrait encore s`aggraver avec le nombre croissant de retraités dans un pays où environ un quart de la population est âgé de 65 ans et plus, une proportion qui devrait atteindre 40% d`ici à 2060.
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