Des chercheurs mettent au point une méthode innovante pour calculer son âge

  29 Avril 2017    Lu: 1202
Des chercheurs mettent au point une méthode innovante pour calculer son âge
Comme l'indice de masse corporelle, l'âge du cerveau pourrait permettre aux médecins de comparer la santé cérébrale de leur patient à celle de la moyenne de la population.
Déterminer l’âge cérébral d’un individu, potentiellement différent de son âge civil, pourrait fournir des informations sur l’état de santé présent et à venir du cerveau, et même dans certains cas alerter sur un risque de mort prématurée. C’est l’écart entre les deux âges qui permettrait de tirer ces conclusions capitales.

C’est ce qu’expliquent les chercheurs britanniques de l’Imperial College London dans une étude publiée ce mardi dans Molecular Psychiatry. Les spécialistes affirment avoir mis au point une méthode de calcul de l’âge du cerveau qui, basée sur la neuro-imagerie, analyse le volume de tissu cérébral.

Evaluer les risques futurs pour la santé

Celui-ci est étudié grâce à des ordinateurs appliquant des algorithmes spécifiques et mis en parallèle avec des clichés d’examens par imagerie par résonance magnétique (IRM). Une fois l’âge cérébral évalué, il faut le comparer à l’âge chronologique du patient, ce que les scientifiques ont fait avec un groupe de personnes âgées écossaises, indique Santé Magazine.
Or, les résultats obtenus montrent que plus la différence entre cet âge et l’âge réel est importante, plus les risques de mauvaise santé mentale et physique, voire de décès, sont élevés.

Un futur outil de dépistage ?

Face à ce constat, les chercheurs estiment que leur dispositif pourrait à terme devenir un outil de dépistage pour identifier un éventuel déclin cognitif ou un risque de mourir avant d’avoir atteint 80 ans.
Comme pour l’indice de masse corporelle, le test permettrait aux professionnels de santé de savoir si les capacités cérébrales d’un patient sont supérieures ou en dessous de la moyenne.

La généralisation ne serait pas pour tout de suite

« Quelqu’un pourrait aller chez son médecin, avoir une analyse du cerveau et le médecin pourrait dire "votre cerveau est 10 ans plus vieux qu’il ne le devrait", et conseiller de changer d’alimentation, de mode de vie ou de commencer un traitement », s’enthousiasme le docteur James Cole, principal auteur de l’étude.

Le coût élevé des IRM et le fait que le calcul ne soit « pas suffisamment précis pour le moment », comme le reconnaît le neurologue, rendent toutefois la perspective de généralisation de la méthode un peu plus lointaine.

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