Assurant que l’enquête à ce sujet était ralentie par la réticence des victimes supposées à révéler leur identité, Tatyana Moskalkova a demandé la formation d’une force interdépartementale pour enquêter sur les témoignages.
«Je vais certainement en parler avec le procureur général [Yury Chaika] et le ministre de l’Intérieur [Vladimir Kolokoltsev], pour qu’ils vous soutiennent sur la question que vous avez évoquée concernant les informations ou rumeurs sur ce qu’il se passe avec les minorités sexuelles dans le Caucase du nord», a répondu Vladimir Poutine.
Ramzan Kadyrov, dirigeant de la république tchétchène (qui fait partie de la Fédération de Russie), a déclaré plus tard que les autorités et la police locales étaient disposées à coopérer.
Le 1er avril, le journal russe d’opposition Novaïa Gazeta avait publié un article rapportant des témoignages anonymes d'homosexuels, qui disaient s’être échappés de «camps pour homosexuels» en Tchétchénie. Selon ceux-ci, une centaine de personnes auraient ainsi été torturées dans des «prisons secrètes».
Tatyana Moskalkova avait mis en doute les témoignages en déclarant, à l’époque : «Je suspecte qu’il s’agisse d’une provocation et de fausses déclarations.»
De leur côté, les autorités tchétchènes ont formellement nié ces accusations, les qualifiant de mensongères. «Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas dans la république [de Tchétchénie]. L’homosexualité n’existe pas ici», avait déclaré à l'agence russe Interfax un porte-parole du président tchétchène Ramzan Kadyrov.
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