Le chef du Parti des travailleurs de Turquie Dogu Perinçek avait été condamné pour avoir déclaré que le génocide arménien est «un mensonge international». La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a toutefois jugé que cette condamnation était une violation de la liberté d'expression.
Après le jugement de la CEDH, Dogu Perinçek a obtenu du Tribunal fédéral que le jugement de la justice vaudoise soit révisé. Le TF a annulé sa condamnation pour discrimination raciale. Selon Yves Nidegger, la formulation de la norme antiraciste pose problème.
«On ne sait pas si les juridictions censées l'appliquer doivent décider elles-mêmes si tel ou tel événement historique mérite le qualificatif de 'génocide' et, dans l'affirmative, sur quel fondement». Selon l'avocat genevois, qui a représenté la Fédération des associations turques de Suisse romande à Strasbourg, ce doute risque de trop compromettre la liberté d'expression. (Tribune de Genève)
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