Michel VOISIN: «Malgré les liens familiales avec les arméniens la France reconnait le Haut Karabakh comme une partie intégrante de l’Azerbaïdjan»

  03 Décembre 2015    Lu: 1470
Michel VOISIN: «Malgré les liens familiales avec les arméniens la France reconnait le Haut Karabakh comme une partie intégrante de l’Azerbaïdjan»
Une interview exclusive avec Michel VOISIN, président du Groupe interparlementaire d’Amitié France-Azerbaïdjan - FLASH

Notre prochain interlocuteur a été Michel VOISIN, député français et président du Groupe interparlementaire d’Amitié France-Azerbaïdjan à l`Assemblée nationale de France.

Avant tout je vous remercie Mr VOISIN d’avoir accepté notre invitation de donner une interview à « AzVision.az ». C’est un grand plaisir de faire une interview avec une personnalité d’excellence, qui travaille avec grand honneur depuis longtemps pour la consolidation de l’Amitié Franco-Azerbaïdjanaise.

AzVision.az: - Monsieur VOISIN, pourriez-vous d’abord vous présenter à nos lecteurs ?

M.Voisin: - Michel Voisin, je suis député français et président du Groupe interparlementaire d’Amitié France-Azerbaïdjan à l’Assemblée nationale française et ainsi que je préside la délégation de la France à l’Assemblée parlementaire de l’OSCE depuis 1997.

AzVision.az: Comment évaluez-vous les relations franco-azerbaïdjanaises et ses rythmes d’avancement ?

M.Voisin: - Je suis président du Groupe interparlementaire d’Amitié France-Azerbaïdjan à l’Assemblée nationale. Comment voulez-vous que je puisse quantifier les relations entre la France et l’Azerbaïdjan quand on est soi-même président du Groupe d’amitié. Elles ne peuvent être que bonnes.

AzVision.az: Comme vous les savez, les dernières années la série d`événements et de projets culturels, organisés par l’initiative de la Fondation Heydar Aliyev et l’Ambassade d’Azerbaïdjan à Paris, ont enrichi les échanges culturels entre les deux Peuples français et azerbaïdjanais. Pensez-vous que ces projets influencent positivement aux points de vue du public français à l’égard de l’Azerbaïdjan ?

M.Voisin: - Oui, les manifestations absolument font connaitre l’Azerbaïdjan en France. En France l’Azerbaïdjan jouit d’un cote d’amour relativement par sa richesse culturelle. Je pense qu’en Azerbaïdjan la France est à la même cote d’amour. Ce sont des relations amicales d’un pays à l’autre. Pour ça que nous avons des groupes d’Amitié entre les différents pays qui sont membres des Nations Unies. Je préside aujourd’hui le Groupe d’Amitié France-Azerbaïdjan, quand je rentre en Azerbaïdjan, je suis bien, j’aime bien aussi recevoir les membres du Groupe d’Amitié Azerbaïdjan-France en France. Ce sont les relations entre les humains de deux pays

AzVision.az: Au fond des efforts sur les médias de France destinés à discréditer l’Azerbaïdjan aux yeux du public français, comment évaluez-vous le facteur arménien en France influence-t-il au développement des relations franco-azerbaïdjanaises?

M.Voisin: - L’Arménie est un pays qui a beaucoup souffert, l’Azerbaïdjan est un pays qui a beaucoup souffert. En France lorsqu’il y ait un problème arménien, la France a cœur d’or. Nous avons accueilli les réfugiés arméniens au début des années 1920, qui sont venus s’installer en provinces-Alpes-Côtes d’Azur, en région Rhône-Alpes. Et aujourd’hui la France a des relations familiales qui peuvent exister entre les gens de la communauté arménienne et l’Arménie privilégié. Ça ne fait pas dire que la France n’a pas de relations avec l’Azerbaïdjan dans la même configuration.

AzVision.az: Vous ne pensez pas que la comparaison de la taille commerciale entre la France et l’Azerbaïdjan explique l’impact du partenariat politico-économique entre les deux pays ?

M.Voisin: - Non, Vous avez un conflit de Haut Karabakh qui existe entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis longtemps. Malgré les liens familiales la France au niveau des Nations Unies (ONU) a reconnu que le Haut Karabakh et les provinces, qui ont annexées et qui sont plus ou moins sous domination de l’Arménie, font parties intégrantes de l’Azerbaïdjan. C’est un conflit local, qu’il faut localiser. Mais qui ne doit pas influencer les relations d’un pays à l’autre. Ça ne doit pas interférer. Moi, je suis membre du Groupe interparlementaire d’Amitié France-Arménie mais aussi, je ne suis pas président de ce groupe. Je suis en tant que président du Groupe d’Amitié France-Azerbaïdjan. Pourquoi l’amitié entre les peuples ? C’est une autre chose. Qu’est qu’il peut un jour interférer sur les relations entre les États.

Très remerciements pour l`interview Mr VOISIN.

Said Musayev, rédacteur responsable pour AzVision en français

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