Les faits remontent à l'été 2015 lorsque le quadragénaire a participé à une discussion sur le réseau social entre défenseurs de la cause animale, rappelle le Tages-Anzeiger dans son édition du 30 mai 2017. A cette occasion, l'internaute avait apprécié six commentaires.
Un jugement similaire en Thurgovie
La juge Catherine Gerwig a estimé que ce faisant, l'homme «propageait un jugement de valeur en l'approuvant. Un avis positif est lié avec un like». D'autant plus s'ils sont diffamants car l'accusé n'a pas pu prouver que les commentaires qu'il avait aimés correspondaient à la réalité ou qu'il avait des «raisons sérieuses» de les tenir «pour vrai de bonne foi».
Erwin Kessler a été condamné en 1998 pour violation de la loi contre le racisme en raison de son engagement contre l'interdiction de l'abattage rituel. L'accusé n'a toutefois pas réussi à prouver le racisme, l'antisémitisme ou le fascisme actuel du défenseur des animaux.
Le tribunal d'arrondissement de Münchwilen (TG) avait déjà exprimé les mêmes considérations en février lorsqu'il avait traité une plainte d'Erwin Kessler et de son association.
Mieux vaut toujours vérifier
De quoi faire réfléchir à deux fois lorsqu'un internaute «aime» une publication? Pas pour l'avocat Martin Steiger, spécialiste du droit des médias. «Il existe en effet de la marge entre la signification d'un «like» et ce que veut dire son utilisateur. Cela ne veut pas toujours dire qu'un internaute aime le contenu de la publication.»
Mais dans le cas présent, il rappelle qu'Erwin Kessler «est connu pour vouloir réduire au silence tout débat sur sa personne, bien qu'il soit une personnalité publique». L'avocat estime toutefois qu'il ne coûte rien de jeter un coup d'oeil au texte d'une publication avant de la «liker». «Un internaute doit savoir ce qu'il fait en «aimant» un contenu.»
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