Parmi les 13.000 espèces de fourmis connues, 241 ont été accidentellement introduites par l'homme sur de nouveaux territoires dont elles n'étaient pas originaires, a indiqué l'Université de Lausanne (UNIL), participante à l'étude, jeudi dans un communiqué.
En collaboration avec des chercheurs américains et français, les biologistes de l'UNIL ont analysé la distribution spatiale actuelle des 241 espèces de fourmis non indigènes.
Les chercheurs ont ensuite étudié la manière dont 36 espèces ont bougé à travers le globe de 1750 à 2010. En corrélant ces 260 ans de données spatio-temporelles avec un indice mesurant les échanges économiques entre pays, ils ont révélé que les fourmis ont traversé les frontières, voire les océans, en suivant deux grandes vagues de mondialisation et d'essor du commerce international.
La première court du milieu du XIXe siècle jusqu'en 1914, période durant laquelle les échanges de marchandises, entre autres, se sont multipliés avant d'être freinés par le krach boursier de 1929 et les deux guerres mondiales. La seconde vague de globalisation, qui se poursuit aujourd'hui, a débuté à la reprise des activités économiques à l'échelle mondiale dans les années 1970.
Les différences dans les dynamiques spatio-temporelles sont en grande partie déterminées par les traits biologiques et morphologiques des animaux. Les espèces de petite taille et dont les colonies comportent plusieurs reines, sont plus enclines à se répandre.
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