Les résultats de cette étude, publiés ce samedi dans la revue scientifique Journal of Clinical Oncology, sont le fruit des analyses des données d’une dizaines d’études menées aux États-Unis, en Europe et en Asie afin de déterminer le lien entre l’apport en graisses saturées et le développement de tumeurs malignes dans les poumons.
Les chercheurs ont scruté les données collectées auprès de 1.455.850 participants sur une durée de 9 ans et 3 mois.
Au cours de la période de suivi, l'équipe de recherche a identifié 18.822 cas de cancer du poumon parmi les participants.
Les chercheurs ont constaté que la probabilité de développer un cancer du poumon était de 14% plus élevée chez les participants qui consomment des aliments riches en graisses saturées.
Ils ont également remarqué que ce taux augmente davantage, soit de 15%, chez les fumeurs et anciens fumeurs dont le régime alimentaire est riche en graisses saturées.
Danxia Yu, l’une des chercheuses ayant participé à la préparation de cette étude, a recommandé «de ne pas fumer et d’adopter un régime alimentaire sain, pour réduire le risque de cancer du poumon».
«Nos résultats indiquent que la consommation de graisses insaturées avec un apport réduit de graisses saturées en particulier chez les fumeurs ou ex-fumeurs réduit le risque de cancer du poumon, et des maladies cardiovasculaires», a-t-elle ajouté.
L'huile de palme, les noix de coco, le beurre et la crème, les graisses animales, le fromage de chèvre, le chocolat noir et l'huile de poisson, les fruits secs, et les viandes traitées font partie des aliments riches en graisses saturées et huiles hydrogénées.
L'huile d'olive et l'huile d'arachide, les olives noires et vertes, et certains types de fruits secs telles que les amandes et les noix sont riches en acides gras insaturés.
Ces aliments ne génèrent pas de taux élevés de cholestérol et ont plusieurs bienfaits pour la santé, si consommés avec modération.
Il convient de rappeler que plusieurs études antérieures ont mis en garde contre la consommation d’aliments gras. En plus de causer un gain de poids, ces aliments peuvent endommager le cerveau, engendrer une mauvaise performance cognitive et augmenter le risque de cancer du côlon.
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