La Maison Blanche juge que Trump s`est disqualifié pour la présidence

"Ce qu`a dit Donald Trump le disqualifie pour être président", a déclaré, sur un ton inhabituellement ferme, Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, cité par l`AFP.
"C`est moralement répréhensible et cela a des conséquences pour notre sécurité nationale", a-t-il poursuivi.
Le milliardaire a appelé lundi dernier dans un communiqué à un arrêt des entrées des musulmans aux Etats-Unis, jusqu`à ce que le Congrès "puisse comprendre ce qui se passe" après l`attaque de la semaine dernière en Californie.
Ses rivaux républicains, pourtant habituellement peu enclins à défendre les musulmans, ont condamné plus ou moins vivement la provocation trumpienne, de Marco Rubio à Chris Christie. Jeb Bush, qui avait lui-même après les attentats de Paris proposé d`exclure les réfugiés syriens musulmans mais d`accepter les chrétiens, l`a traité de "déséquilibré".
La Maison Blanche de Barack Obama est sortie de sa réserve habituelle pour enjoindre le parti républicain à couper ses liens avec "un aboyeur de foire" pour ne pas se laisser entraîner "dans les poubelles de l`histoire".
Hillary Clinton, la favorite de l`investiture démocrate, a estimé que les républicains n`en faisaient pas assez pour se séparer de Trump. Le camp démocrate les accuse d`avoir eux-mêmes poussé des politiques discriminatoires en déclarant les réfugiés syriens persona non grata aux Etats-Unis, après les attentats de Paris.
Mme Clinton a lancé un appel aux musulmans américains: "ce que vous entendez de la part de Trump et d`autres républicains est (…) contre nos valeurs en tant que nation", a-t-elle écrit sur le site medium. "C`est aussi votre pays".