Davutoglu accuse la Russie de «nettoyage ethnique» en Syrie - Dernière minute

  10 Décembre 2015    Lu: 1748
Davutoglu accuse la Russie de «nettoyage ethnique» en Syrie - Dernière minute
Le premier ministre de la Turquie a accusé la Russie d`hier le 9 décembre de «nettoyage ethnique» dans le nord de la Syrie, disant Moscou essayait de chasser les turkmènes locales et les populations musulmanes sunnites à des fins militaires.

Les commentaires d`Ahmet Davutoglu pourraient nuire davantage les relations tendues entre Moscou et Ankara, déjà à leur plus grave de mémoire récente après que les forces turques ont abattu un avion de guerre russe près de la frontière turco-syrienne fin du mois dernier.

"La Russie essaie de faire le nettoyage ethnique dans le nord de Lattaquié pour forcer (sur) tous les Turkmènes et populations sunnites qui ne disposent pas de bonnes relations avec le régime", a déclaré Davutoğlu aux journalistes étrangers à Istanbul.

"Ils veulent les expulser, ils veulent nettoyer ethniquement ce domaine afin que le régime (du président syrien Bachar al-Assad) et des bases russes en Lattaquié et Tartous sont protégés," a t-il dit, parlant en anglais.

Les Turkmènes sont proches ethnique des Turcs, et Ankara a été particulièrement irrité par ce qu`il dit est ciblage russe d`entre eux en Syrie.

Davutoğlu a déclaré bombardements russes autour Azaz, au nord-ouest aussi dans la Syrie, a été conçu pour couper les lignes d`approvisionnement à des groupes syriens opposés à Assad, allié de Moscou, et, finalement, de bénéficier de militants de l`État islamique.

Moscou et Ankara ont accusé à plusieurs reprises l`autre d`aider l`Etat islamique. Deux nient la charge.

La Turquie, membre de l`OTAN et de la coalition menée par les Etats-Unis d`Amérique qui bombardait l`État islamique en Syrie, a longtemps appelé au renversement d`Assad. La Russie a commencé à intervenir directement dans la guerre civile en Syrie à la fin septembre par des frappes aériennes à l`appui d`Assad.

L`intervention a eu des conséquences imprévues, notamment lorsque la Turquie a abattu l`avion, en disant qu`il avait égaré dans l`espace aérien turc, une allégation Russie nie.

Davutoğlu déclaré que la Turquie était prête à travailler avec la Russie pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent.

Déploiement en Irak défendu

Davutoğlu, un ancien professeur d`Université à l`aise en anglais et en arabe, a défendu le déploiement récent de troupes de la Turquie en Irak du Nord, un geste qui a suscité une rangée avec Bagdad.

Ankara a envoyé des troupes pour contrer une menace accrue de militants de l`État islamiques aux formateurs militaires turques dans la région, M. Davutoğlu a déclaré, décrivant le déploiement comme «un acte de solidarité".

"Ces formateurs dans le camp Bashiqa ont été menacés par Daesh parce qu`il est de 15-20 km de Mossoul et ils ont seulement des armes légères", a t-il dit, en utilisant un nom arabe de l`Etat islamique.

"Lorsque ces menaces ont augmenté ... nous avons envoyé des troupes pour protéger le camp, non pas comme un acte d`agression, mais comme un acte de solidarité."

La Turquie a déployé des centaines de forces dans un camp dans la région du nord de l`Irak Bashiqa la semaine dernière, en l`appelant une rotation de routine pour former les Irakiens à reprendre Mossoul de l`État islamique, qui a capturé la deuxième plus grande ville d`Irak en 2014.

L`Irak a demandé à l`OTAN de faire pression sur la Turquie à retirer ses forces. L`envoyé de Bagdad à l`Organisation des Nations Unies plus tard déclaré que les pourparlers bilatéraux entre les deux pays voisins pour mettre fin au litige allaient bon train.

Davutoğlu est prévu à Bruxelles le 17 décembre, quand il se réunira "pays aux vues similaires" en marge du dernier sommet de l`UE pour cette année.

Allemagne, Belgique, Luxembourg, France, Pays-Bas, la Suède sont dans un groupe appelé les «pays aux vues similaires» avec lesquels Ankara veut mettre en place un mécanisme permanent de réinstallation des réfugiés syriens de Turquie à ces pays par avion. Le chiffre de la réinstallation de 50.000 réfugiés a été lancée.

Lors du sommet 29 novembre UE-Turquie, M. Davutoğlu a arraché un accord pour endiguer le flux de réfugiés vers l`Europe, couplé avec un déblocage des négociations d`adhésion, et un paquet d`aide initiale de 3 milliards €.

Said Musayev, rédacteur responsable pour AzVision en français

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