C’est ce qui ressort de la conférence de presse conjointe tenue par Erdogan et son homologue iranien Hasan Rohani à Téhéran où le président turc effectue une visite officielle.

«Je pense que l’Administration du District du Nord de l’Irak sera livrée à l'isolement. La position déterminée de la Turquie et de l’Iran (commune) est à cet égard claire », a déclaré Erdogan.

«Dorénavant, le gouvernement central irakien est notre interlocuteur, et nous considérons que ce référendum est catégoriquement illégitime », a-t-il ajouté.

«C’est quoi ce référendum qui n’est reconnu par aucun Etat dans le monde sauf par Israël ? Lorsqu'une telle décision est prise après concertation avec le Mossad, elle n’a pas de base juridique», a-t-il poursuivi.

Erdogan a affirmé que la question irakienne figure en tête de l’agenda de la coopération turco-iranienne de haut-niveau, ajoutant à ce propos: «La question irakienne, dont nousnous employons à résoudre via ‘’un mécanisme tripartite’’ est actuellement à la tête de notre agenda». Le président turc faisait référence à la coordination entre Ankara, Téhéran et Bagdad.

Plus tôt dans la journée du mercredi, Erdogan était arrivé dans la capitale iranienne Téhéran, dans le cadre d’une visite officielle au cours de laquelle il a rencontré son homologue iranien, ainsi que le Guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei.

Concernant la question syrienne, Erdogan a souligné l’existence ‘’d’un mécanisme tripartite’’ en Syrie, comprenant la Turquie, l’Iran et la Russie, dans le cadre des pourparlers d’Astanaet concernant la mise en place de zones de désescalade dans ce pays.

Le président turc a affiché son optimisme à l’égard des efforts déployés par les trois pays dans la libération des personnes affectées et opprimées en Syrie, à travers la lutte contre les organisations terroristes en particulier Daech et le Front Al-Nosra.

Quant aux relations économiques bilatérales, Erdogan a indiqué : «Nous avons décidé d’effectuer nos échanges avec la monnaie locale afin de nous débarrasser des pressions de la devise».

«Nous allons signer un accord à cet égard la semaine prochaine entre les Banques Centrales de l’Iran et de la Turquie », a-t-il ajouté.

Erdogan a noté que le volume du commerce entre les deux pays a atteint 10 milliards de dollars, et que leur but commun est de porter cette valeur à 30 milliards de dollars.

Il a ajouté que, lui et son homologue iranien, ont recommandé aux délégations de leurs pays à intensifier la coopérationdans tous les domaines, en particulier, l’Energie, le tourisme, le transport terrestre, et les industries de défense.

Peu avant la conférence de presse, les deux parties ont signé plusieurs mémorandums d’entente et de coopération, dont le mémorandum d’entente entre le ministère turc du Commerce et des Douanes et le ministère iranien des Affaires de l’Economie et des Finances.

Un mémorandum d’entente entre la Banque Centrale turque et la Banque Centrale iranienne a également été signé, ainsi qu’un autre entre l’institution de la Radio et de la Télévision turques (TRT) et l’Instance de radio iranienne. Un mémorandum de coopération entre la Direction générale des Archives de l’Etat turc et la Bibliothèque nationale et les Archives iraniens, a été également signé.

Le président turc est accompagné, lors de sa visite à Téhéran, par les ministres des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, de l’Économie Nihat Zeybekci, de l’Énergie et des Ressources naturelles Berat Albayrak, du Commerce et des Douanes Bülent Tüfenkci, de l’Intérieur Süleyman Soylu, de la Culture Numan Kurtulmuş ainsi que du vice-président de l'AK Parti Mehdi Eker.

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