Ces accusations "commencent à me fatiguer", avait alors réagi le joueur. L'Espagnol, qui a remporté dix fois Roland-Garros, avait demandé dans la foulée à la Fédération internationale de tennis (IFT) de publier ses contrôles antidopage. Celle-ci avait répondu qu'il pouvait les publier lui-même, tout en répétant qu'il n'avait jamais été contrôlé positif.
Rafael Nadal veut "tordre le cou" à ces accusations
La parole de l'ex-ministre "pèse énormément du fait de ses anciennes fonctions", a plaidé vendredi l'avocat du joueur, Patrick Maisonneuve, devant le tribunal correctionnel de Paris. Ces propos auraient pu avoir "des conséquences importantes" notamment en ce qui concerne "les sponsors actuels ou à venir" de Rafael Nadal, a-t-il estimé. Ni le tennisman ni Roselyne Bachelot n'étaient présents au tribunal.
Rafael Nadal "m'a demandé de tordre le cou une fois pour toutes à ce que dit Roselyne Bachelot en vous communiquant son dossier médical", a ajouté Patrick Maisonneuve. Le dossier fait état selon lui d'un problème très sérieux au tendon du genou gauche.
Le jugement attendu le 16 novembre
En face, l'avocat de Roselyne Bachelot s'est employé à faire le procès de l'IFT, expliquant longuement que son programme antidopage "a toujours été d'un laxisme ahurissant" sur fond de "culture de dissimulation des contrôles positifs". Olivier Chapuis a insisté sur la "bonne foi" de sa cliente, assurant qu'elle s'était fondée sur des déclarations dans la presse des joueurs Christophe Rochus et Daniel Köllerer, qui mettaiennt en cause Nadal. "Il y a un fossé énorme entre les succès qu'il collectionne et la faiblesse des contrôles antidopage pratiqués", a-t-il ajouté.
Olivier Chapuis a proposé que Roselyne Bachelot ne verse, en cas de condamnation, qu'un euro symbolique au joueur. L'avocat estime que l'Espagnol n'a subi aucun préjudice après ces déclarations. "Quel sponsor a abandonné Rafael Nadal à la suite de ces propos ? Aucun", a-t-il souligné. Le procureur a, lui, préconisé la condamnation de Roselyne Bachelot, dont il juge les accusations "particulièrement graves". Le jugement doit être rendu le 16 novembre.
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