"Jihad" ne signifie pas "guerre sainte", rappelle Abderrahmane Oumachar, cofondateur du Centre toulousain de la spiritualité musulmane, qui estime que le terme a été mal traduit, puis détourné de son véritable sens. "Ce mot signifie l’effort pour accomplir le bien, tel un médecin qui sauve des vies", abonde-t-il. Et de conclure : "Cela n’a donc rien à voir avec l’image véhiculée par les médias et pratiquée par des criminels se réclamant de l’islam." Toutefois "ce prénom suscite des incompréhensions qui risquent de nuire à l’épanouissement de l'enfant, à son intégration", relève-t-il.
Or "les parents ne peuvent choisir un ou des prénoms qui, seuls ou associés au nom de famille, seraient manifestement contraires à l’intérêt de l’enfant", insiste une circulaire de 2011. Après le signalement effectué par la mairie de Toulouse, le procureur de la République va devoir trancher et décider ou non de transmettre le dossier à un juge aux affaires familiales. Ce magistrat est le seul habilité à donner un nouveau prénom au petit garçon.
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