Selon ce dernier, depuis que les autorités ont perdu le contrôle de la majeure partie de ses ressources pétro-gazières et continuent de subir les sanctions interdisant les exportations, la devise nationale s`est effondrée, réduisant au minimum les revenus des Syriens.
"La semaine dernière, j`ai dû payer mon chawarma 220 livres syriennes (LS=1 dollar) au lieu de 200 (0,91 dollar) et le restaurateur m`a expliqué qu`il y avait une nouvelle taxe de 10 % pour "la reconstruction", imposée sur chaque sandwich", témoigne Tahsine, un fonctionnaire de 50 ans, habitant Damas.
Le journal annonce également que le ministère syrien du Tourisme a décidé que les restaurateurs devaient payer une taxe en fonction du nombre de chaises dans leur établissement. Par ailleurs, le prix du pain, qui était subventionné, a augmenté à trois reprises en 2014, ainsi que ceux de l`eau et de l`électricité.
Ces rentrées d`argent sont indispensables pour le régime qui a vu ses recettes se réduire comme peau de chagrin. "Il dispose de moins en moins de devises, les recettes se sont taries, l`effort de guerre se fait plus lourd, et ses deux principaux bailleurs de fonds, la Russie et l`Iran, connaissent leurs propres difficultés financières", explique Jihad Yazigi, rédacteur en chef de l`hebdomadaire économique en ligne The Syria Report.
La preuve la plus tangible de ces difficultés est la chute de la monnaie: le dollar s`échange aujourd`hui à 390 LS contre 240 LS il y a un an, et la majorité des changeurs à Damas le prévoient à 500 LS en début d`année prochaine.
Auparavant, il a été annoncé que la Russie et la Syrie négociaient la non-imposition de produits syriens.
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