En France, chaque année, 200.000 à 300.000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Afin d’apporter un meilleur traitement aux personnes sensibles à cette maladie, des chercheurs australiens ont voulu comprendre la manière dont le parasite s’installe et survie chez son hôte. Leurs résultats ont été publié dans la revue Cell Host & Microbe.
Inflammations, fausse couche et séquelles neurologiques
Pour survivre chez l’homme, le Toxoplasma gondii a besoin d’une cellule hôte humaine. Il va aller la chercher principalement dans le tissu nerveux et les muscles. Une fois installé, le parasite détourne cette cellule et peut alors hiberner pendant des décennies grâce aux réserves alimentaires crées par ses soins. Vous ne manifesterez pas de symptôme. En effet, le système immunitaire du patient hôte maintient le parasite sous une forme inactive.
Cet agent pathogène, qui infecte également l’homme par le biais d’une viande pas suffisamment cuite, peut vivre de façon inaperçue chez ses hôtes pour le reste de leur vie. Mais il peut se réveiller. La toxoplasmose congénitale peut entraîner des complications chez les femmes enceintes comme des des inflammations de l`œil chez le nourrisson, des fausses couches, un accouchement prématuré ou encore des séquelles neurologiques.
La toxoplasmose, comment la reconnaître ?
D’ailleurs, la période d’incubation est mal connue. Elle est estimée entre cinq et dix jours après la consommation d’aliments contaminés. Seuls dans 20% des cas, des symptômes apparaissent :
- fièvre modérée, inférieure à 38 °C ;
- ganglions, essentiellement au niveau du cou ;
- éruption cutanée, petits boutons rosés, sur l’ensemble du corps ;
- fatigue ;
- mal de tête ;
- douleurs dans les articulations.
Vers une meilleure prise en charge de la maladie
Pour revenir à l’étude, les chercheurs ont découvert que le parasite Toxoplasma gondii détient une grande quantité d’amidon lorsqu’il entre en sommeil, comme les animaux qui se préparent à l’hibernation. Selon les auteurs, il suffirait d’identifier et de désactiver le processus de stockage de l’amidon pour tuer les parasites dormants. Et, ainsi empêcher une infection chronique de s’installer.
Avec les données qui existent au sujet de la maladie, les chercheurs espèrent une étude plus approfondie pour protéger les femmes enceintes. Ils veulent aussi aider à développer des médicaments pour protéger les personnes dont le système immunitaires est fragilisé.
Conseils pour laver la litière de son chat
En attendant, si vous êtes dans l’une de ces situations, il est recommandé :
- si vous avez un chat, de laver son bac à litière avec de l’eau très chaude, à plus de 70°C, en utilisant des gants.
- si vous êtes enceinte, il est préférable de déléguer cette tâche à une autre personne de votre entourage. Inutile de recourir à l’eau de Javel, celle-ci n’est pas efficace pour éliminer le parasite.
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