Deux millions de personnes avaient signé une «pétition mondiale» pour en soutenir l'inscription, selon Sergio Miccù, président de l'association des pizzaïoli napolitains. Au-delà de l'habilité gestuelle, il s'agit d'un «savoir-faire culinaire» qui associe «chansons, sourires, technique, spectacle» et remonte au XVIe siècle, soulignait le dossier de candidature italien.
«Victoire!», a réagi sur Twitter Maurizio Martina, le ministre italien de l'Agriculture. «Un nouveau pas pour la protection de l'héritage gastronomique et viticole de l'Italie». Pecoraro Scano, ancien ministre de l'Agriculture présent à Jeju, a ajouté sur le réseau social: «Longue vie à l'art du pizzaïolo napolitain!».
Près de 400 inscriptions
La liste créée en 2003 comptait déjà 365 entrées, traditions, diverses formes d'art ou des célébrations, comme le flamenco espagnol ou le batik indonésien. Elle s'agrémente de l'Al-Qatt Al-Asiri, forme d'art spontané traditionnelle de la région pratiquée dans la région saoudienne de l'Asir par les femmes qui décorent les murs. Le Bangladesh et son shital pati, fabrication traditionnelle de nattes tissées avec des bandes de jonc, est aussi reconnu.
Des traditions culturelles immatérielles menacées de disparition ont elles été inscrites sur une liste de sauvegarde d'urgence, qui permet aux Etats «de mobiliser la coopération et l'assistance internationales nécessaires» pour les protéger.
Le langage sifflé de Turquie, un mode de communication malmené par les évolutions technologiques et socioéconomiques, en fait ainsi partie de même que le Taskiwin marocain, danse martiale du Haut-Atlas occidental qui consiste pour ses pratiquants à faire vibrer leurs épaules au rythme des tambourins et des flûtes.
Selon l'Unesco, cette pratique est menacée en particulier par la mondialisation et le dénigrement croissant par la jeunesse des pratiques patrimoniales traditionnelles.
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