L'émergence des trous noirs super massifs, dont la masse est de millions, voire de milliards, de fois supérieure à celle du Soleil, est considérée comme la première phase de la formation des nouvelles galaxies. Le trou engloutit la matière qui l'entoure en formant un disque d'accrétion où apparaissent des quasars, noyaux galactiques actifs, les entités les plus lumineuses de l'Univers.
Les astronomes ont fait cette découverte à l'aide du télescope Magellan de l'Observatoire de Las Campanas, du grand télescope binoculaire de l'Arizona et du télescope de l'observatoire Gemini à Hawaï. Le quasar retrouvé et le trou noir qui l'entoure ont été intitulés ULAS J1342+0928. Ces objets spatiaux se trouvent à 13,1 milliards d'années-lumière du système solaire. D'après les estimations des chercheurs, la masse de ce trou noir, qui serait apparu il y a 690 milliards d'années, quand l'Univers n'était formé qu'à 5%, est de 800 fois supérieure à celle du Soleil. Avant cette découverte, c'est le «couple» spatial J1120+064, s'étant formé 750 million d'années après le Big Bang et situé à 13,04 milliards d'années-lumière, qui avait été considéré le plus ancien dans l'Univers.
Pour l'heure, les autonomes ont du mal à expliquer comment ce trou noir a atteint une telle taille. Ils espèrent que son investigation permettra de comprendre le processus d'accroissement des trous noirs et la manière dont ils influencent l'espace. Ce trou se serait formé lors de la période de réionisation quand les ions remplissant l'Univers ont commencé à se refroidir, en générant de l'hydrogène, ce qui a permis à la lumière de se propager. Certaines recherches montrent que la réonisation pourrait être provoquée par les trous noirs.
Tags: