Manifestation à Gaza. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dans la bande de Gaza dirigée par le mouvement Hamas, et des milliers à Jérusalem et en Cisjordanie occupée vendredi à la sortie de la prière musulmane hebdomadaire. Une partie d'entre eux sont ensuite allés au contact des soldats et policiers israéliens, qui ont riposté aux jets de pierres de jeunes gens souvent masqués par des tirs à balles réelles ou en caoutchouc et du gaz lacrymogènes, à Ramallah, Bethléem, Hébron, Qalandiya et près de Naplouse, en Cisjordanie.
Toujours dans la bande de Gaza, des centaines de Palestiniens ont défié les forces israéliennes au pied de la barrière de béton et de métal qui ferme hermétiquement la frontière. Deux hommes de 29 et 32 ans, dont l'un amputé des deux jambes après une incursion militaire israélienne près du camps de réfugiés d'Al-Bureij en avril 2008, ont été tués par des tirs de soldats israéliens. Plus de 140 personnes ont été blessées par balles à Gaza, et des dizaines d'autres en Cisjordanie occupée, ont indiqué les secours.
Un policier israélien poignardé. Un Palestinien de 29 ans a poignardé un policier israélien à la sortie de Ramallah et a été abattu, a indiqué la police israélienne. Le policier a été légèrement blessé. Des photos de l'AFP montrent qu'il portait un dispositif ressemblant à une ceinture d'explosifs, sans qu'il soit possible de dire si elle était authentique ou non. Un autre de 24 ans a été tué par balles lors de heurts à Anata, une localité entre Jérusalem et la Cisjordanie occupée.
"Journée de rage". Même si elle n'a pas déclenché la spirale de violence redoutée, la décision américaine et les violences qu'elle a suscitées ont causé la mort de huit Palestiniens, fait des centaines de blessés et conduit à des dizaines d'arrestations depuis qu'elle a été annoncée le 6 décembre. Le Hamas, qui avait exhorté à une "nouvelle intifada" aussitôt après l'allocution du président américain, a appelé à faire de chaque vendredi une "journée de rage".
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