La nouvelle usine, qui sera la 7ème de Toshiba Memory, sera construite à Kitakami, dans la préfecture d'Iwate (nord-est du Japon). Elle sera dédiée à la production de nouvelles mémoires Flash, très demandées dans le monde entier pour servir de support de stockage pour des centres de données et des serveurs d'entreprises.
Toshiba avait déjà annoncé ce projet en septembre. Mais sa concrétisation n'avait alors rien d'évident, car le conglomérat industriel japonais était alors en conflit ouvert avec son partenaire américain dans les cartes mémoires, Western Digital.
Fâché d'avoir été éconduit comme acquéreur potentiel de TMC, Western Digital menaçait de compromettre la vente évaluée à 2.000 milliards de yens (environ 15 milliards d'euros) de cette lucrative filiale à un consortium mené par le fonds d'investissement américain Bain Capital.
Devenu insolvable en raison des pertes colossales de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, placée en faillite cette année, Toshiba a décidé de céder le contrôle de son activité de cartes mémoires pour se renflouer d'ici la fin de son exercice fiscal 2017/18, clos au 31 mars prochain, et éviter ainsi une radiation de la Bourse de Tokyo.
Toshiba et Western Digital ont finalement fait la paix la semaine dernière, débloquant la cession de TMC dans les délais impartis, sous réserve toutefois de l'approbation des autorités de la concurrence concernées.
Western Digital devrait désormais prendre sa part au financement du nouveau site de production de TMC à Katakami, qui fait partie d'un programme d'investissement de 600 milliards de yens (environ 4,5 milliards d'euros) de Toshiba pour doper les capacités de production dans les mémoires.
Toshiba a par ailleurs bouclé début décembre une augmentation de capital du même montant, notamment pour honorer le paiement de garanties aux créanciers de Westinghouse.
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