L`enseignant avait été placé lundi en garde à vue pour des faits de dénonciation de crime ou délit imaginaire, après avoir admis "avoir simulé cette agression pour des raisons que l`enquête devra établir", selon la justice.
Cet instituteur de 45 ans avait dans un premier temps affirmé avoir été agressé au cutter dans sa classe de maternelle à Aubervilliers, avant l`arrivée des enfants, par un homme qui avait invoqué le groupe Etat islamique, auteur revendiqué des attentats du 13 novembre à Paris.
Le ministère de l`Education nationale a annoncé mardi matin sa suspension. L`enseignant, qui s`était en fait lui-même blessé superficiellement au cou et au flanc, a été remplacé et ne retournera pas devant les élèves, a ajouté le ministère. Une procédure disciplinaire va être ouverte, pouvant aller jusqu`à la révocation.
Dans ses premières déclarations aux enquêteurs, l`instituteur avait décrit un agresseur en tenue de peintre, ganté et cagoulé, chaussures militaires de type rangers aux pieds, arrivé sans arme avant de se saisir d`un cutter qui se trouvait dans la classe.
Même si les sources policières s`étaient montrées prudentes sur l`hypothèse islamiste, la section antiterroriste du parquet de Paris s`était immédiatement saisie de l`enquête, en raison d`une menace d`attentats toujours très présente en France.
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