Empreintes digitales, traits du visage, détails de l'iris sont autant de caractéristiques que nous savons exploiter en biométrie. À cette liste, vient s'ajouter la dynamique de frappe, c'est-à-dire la façon dont nous utilisons notre clavier d’ordinateur. C'est ce que des chercheurs de la Democritus University of Thrace (Grèce) ont récemment étudié en détail.
La dynamique de frappe est caractérisée par des dizaines de milliers de paramètres qui nous sont propres. Et, selon les chercheurs grecs, certains d'entre eux pourraient trahir notre sexe. Pour arriver à ces conclusions, les informaticiens ont installé sur les ordinateurs de 75 bénévoles, hommes et femmes, un logiciel permettant d'enregistrer les frappes dans une utilisation quotidienne pendant dix mois. Ils ont ainsi pu noter que les temps s'écoulant entre deux frappes spécifiques peuvent se révéler différents, tout comme le temps pendant lequel une touche particulière est enfoncée.
La dynamique de frappe pour résoudre des enquêtes
Puis, les chercheurs ont développé un logiciel baptisé ISqueezeU — comprenez « je te coince » — afin d'établir l'importance que les différentes façons de taper sur le clavier, telles qu'elles ont été enregistrées, peuvent revêtir dans la détermination du sexe. Ainsi, le temps moyen entre la frappe de la touche N — ou M — et celle de la touche O semble significatif.
Les ingénieurs grecs ont ensuite nourri des modèles de machine learning. Ceux-ci se sont montrés capables de déterminer si la personne qui tape est un homme ou une femme de manière étonnamment efficace, avec 95,6 % de réussite pour le plus performant d'entre eux. Les chercheurs imaginent ainsi que la dynamique de frappe pourrait servir à identifier des utilisateurs d'ordinateurs, dans le cadre d'enquêtes criminelles par exemple. (Futura Sciences)
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