"Je suis confiant que cette année, nous parviendrons à un équilibre du marché" entre l'offre et la demande, a déclaré M. Mazrouei, qui est également ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, lors d'un forum des marchés financiers mondiaux qui se tient à Abou Dhabi.
Les pays producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), associés à dix autres producteurs non membres du cartel dont la Russie, s'étaient mis d'accord fin 2016 pour limiter la production afin de contenir la chute des cours.
L'accord prévoyait de baisser la production de 1,8 million de barils par jour (mbj) afin de réduire l'excédent d'offre sur le marché.
Le respect de la baisse de production a atteint 133% en janvier, ce qui selon le ministre émirati est supérieur à l'engagement dicté par l'accord. En décembre, le respect de la réduction a été de 129% et en novembre de 122%.
Les cours du brut ont rebondi pour atteindre 70 dollars le baril à la suite de ces mesures.
Selon M. Mazrouei, la coopération entre pays producteurs pétroliers, dont la Russie, a atteint des niveaux "supérieurs aux attentes".
Le 15 février, le chef de l'Opep a indiqué que son organisation cherchait à parvenir avant la fin 2018 à un accord sur une coopération à long terme avec les pays non membres du cartel pour stabiliser le marché.
M. Mazrouei a par ailleurs prévenu qu'avec le retour de l'équilibre du marché et la hausse de la demande mondiale de pétrole, le secteur de l'énergie aura besoin de gros investissements dans un proche avenir de la part non seulement des riches monarchies pétrolières du Golfe mais également des majors pétrolières.
"Nous allons devoir produire 15 millions de barils de pétrole de plus en 2040 pour satisfaire la demande", a-t-il dit, estimant le coût de ces investissements à 10.500 milliards de dollars.