"Depuis trois ans nous luttons contre l'incursion illégale et arbitraire de (la plateforme de réservation des taxis) Uber dans les transports", a indiqué un communiqué du syndicat des chauffeurs des taxis d'Athènes (Sata).
La Sata a indiqué avoir déposé des plaintes pour réclamer aux autorités grecques de réglementer le secteur, invoquant l'arrêt rendu en décembre par la Cour de justice de l'Union européenne permettant d'imposer à Uber la même réglementation qu'aux taxis.
A l'époque cet arrêt avait été salué comme "une victoire sociale" par l'association espagnole de chauffeurs de taxi à l'origine du recours.
Les chauffeurs de taxis ont manifesté en fin matinée dans le centre d'Athènes, réclamant l'adoption immédiate d'une loi pour répondre "à l'illégalité et la fraude" de Uber et protéger le secteur.
Par ailleurs, aucun train ne circulait en Grèce mardi, les cheminots protestant contre "le bradage" de Rosco, société de maintenance de matériel ferroviaire, en voie de privatisation. Rosco est l'une de deux entreprises issues de la scission en 2012 de l'ex-société publique des chemins de fer OSE. La seconde est Trainose (chemins de fers grecs), récemment racheté par la société italienne publique Ferrovie Dello Stato Italiane (FS) au prix de 45 millions d'euros.
Le rachat à 100% de Trainose par FS ne sera toutefois finalisé qu'après l'approbation des autorités européennes et la clôture du dossier des aides d'Etat à Trainose de plus de 700 millions d'euros, jugées abusives par la Commission européenne.
Le personnel de Trainose avait observé plusieurs semaines d'arrêts de travail ces dernières années pour protester contre cette privatisation, qui fait partie des engagements de cessions de biens publics pris par Athènes envers ses créanciers, UE et FMI.