Après les deux semaines de Jeux olympiques où la France a remporté 15 médailles, les Jeux paralympiques se sont ouverts vendredi à midi (heure de Paris) et se dérouleront jusqu'au 18 mars prochain à Pyeongchang. Parmi les 670 athlètes en lice, on trouve 12 Français et trois guides.
Ski alpin, snowboard, biathlon ou encore hockey sur glace sont au programme… Les sportifs s'affronteront dans six sports pour 80 épreuves, mais avec quelques aménagements.
Ski alpin : la hauteur du portillon de départ n'est pas la même en fonction des handicaps
Les skieurs alpins, séparés entre femmes et hommes, s'affrontent dans cinq épreuves : la descente, le slalom, le slalom géant, le super G et le super combiné. Ils sont répartis en trois catégories en fonction de leur handicap qu'il soit visuel, debout (avec un handicap sur un ou deux membres inférieurs ou supérieurs) ou assis.
Les skieurs qui descendent debout ont un portillon de 40 cm tandis que celui des sportifs assis est de 90 cm de haut avec un espace de 80 cm entre les deux poteaux.
Ski alpin et ski de fond : un accompagnateur pour les personnes atteinte d'une déficience visuelle
À la manière des coureurs de 100 mètres ou de marathon pendant les Jeux paralympiques d'été, les personnes aveugles ou déficientes visuelles bénéficient d'un guide. Celui-ci doit s'élancer sur le côté de la porte de départ, sans la franchir. De même, il ne doit pas franchir la ligne d'arrivée en premier si jamais il dépassait l'athlète en compétition.
En ski de fond, le guide doit se placer devant ou derrière l'athlète et se glisser dans ses traces pour le guider par la voix. Dans cette épreuve, guide et athlète ne peuvent pas se toucher.
Depuis les Jeux paralympiques d'été de Londres, en 2012, le guide est considéré comme un athlète à part entière et reçoit lui aussi une médaille.
Sports chronométrés : des résultats pondérés en fonction du handicap
Chaque sportif est évalué au cours d'épreuves antérieures aux Jeux pour lui appliquer un coefficient en fonction de son handicap. Le temps réalisé par l'athlète lors de la compétition est donc multiplié par ce pourcentage calculé de manière statistique. C'est ce temps pondéré qui sert ensuite de référence pour le classement final et qui est directement affiché à l'arrivée de la descente.
Snowboard : des catégories déterminées par l'emplacement du handicap
Cette discipline figure au programme des jeux d'hiver depuis 2014 lors de l'édition de Sotchi où elle avait été intégrée aux épreuves de ski alpin. Mais pour l'édition 2018 de Pyeongchang, il s'agit d'une discipline officielle qui se décline en deux épreuves : snowboard-cross (un parcours semé d'obstacles) et banked slalom (les concurrents doivent franchir des portes).
Contrairement au ski alpin, les catégories sont déterminées par l'emplacement du handicap. Les sportifs paralympiques sont donc répartis entre ceux dont le handicap se trouve sur le haut du corps ou ceux qui sont déficients dans le bas du corps. Par ailleurs, le snowboard est le seul des six sports des Jeux paralympiques d'hiver à ne pas avoir ce système de pondération. Seules les trois catégories de handicaps sont appliquées.
Ski de fond : 20 épreuves pour faire concourir toutes les catégories
Les fondeurs sont répartis en fonction de leur type de handicap (visuel, assis, debout) et peuvent concourir dans trois catégories individuelles (sprint, 10 km ou 5 pour les femmes, 10 km ou 15 pour les femmes) auxquelles s'ajoutent deux relais dont les équipes sont soit mixtes (au moins un homme et une femme) et soit ouvertes (constituées de toutes les catégories de handicaps). Au total, ce sont donc 20 épreuves qui sont disputées sur cinq jours, contre seulement 12 pour les athlètes valides (six pour les femmes et six pour les hommes).
Biathlon : une carabine électronique pour les déficients visuels
Les règles sont identiques à celles du ski de fond à l'exception des épreuves de tir. Les personnes atteintes de déficience visuelle doivent être équipées de carabines électroniques avec un casque à écouteurs pour recevoir des indications audio depuis un ordinateur.
Curling : balayage interdit
Ce sport, inscrit au programme paralympique depuis les Jeux de Turin en 2006, connaît un succès grandissant auprès des sportifs handicapés notamment en Europe et en Amérique du Nord. Les équipes sont forcément mixtes (avec au moins une femme) et s'affrontent dans un tournoi unique.
Les joueurs peuvent être équipés d'une tige munie d'une petite pince pour projeter la pierre sur la glace. Au moment de lancer, un joueur se place derrière le lanceur pour retenir les roues de son fauteuil pour qu'elles ne glissent pas.
Et, règle surprenante par rapport à celle de la version valide du curling, les joueurs n'ont pas le droit de balayer la piste pour orienter la pierre, celle-ci ne peut qu'être lancée.
Hockey sur glace : des luges à la place des patins
Seuls les athlètes ayant une déficience des membres inférieurs peuvent pratiquer ce sport. Contrairement aux valides qui évoluent sur des patins à glace, les sportifs paralympiques glissent sur des traîneaux à deux lames qui permettent au palet de passer en dessous. Le support est long de 80 cm maximum et le sportif se trouve à 20 cm du sol.
Pour avancer, ils sont équipés de deux bâtons ayant des pointes à une extrémité et des palettes recourbées de l'autre pour lancer le palet dans les cages. Pour protéger leurs mains qui se trouvent très proches de la glace et donc des lames des luges, ils portent des gants remboursés qui recouvrent les mains et les poignets.
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