"Le projet Nord Stream-2 répond aux intérêts de l`Allemagne, je suis d`accord avec la chancelière fédérale" Angela Merkel, a indiqué M.Gabriel au journal.
Selon lui, le projet revêt une grande importance économique pour l`Allemagne, la France et d`autres membres de l`UE.
"La Russie livrera du gaz en Allemagne en contournant l`Ukraine par le gazoduc Nord Stream-2. Cet itinéraire suscite de vives critiques de la part de l`UE et des Allemands chargés de la politique extérieure du pays. Mais le ministre de l`Economie estime que le projet est nécessaire", note le quotidien.
M.Gabriel a toutefois noté que Moscou devrait respecter certaines "conditions politiques". Selon lui, la Russie doit notamment transporter assez de gaz via l`Ukraine même après 2019, l`année de mise en service du Nord Stream-2. Moscou doit en outre garantir la sécurité des exportations de bleu vers l`Europe de l`Est et respecter les normes imposées par l`Allemagne et l`UE au gazoduc Nord Stream-2.
Le vice-chancelier a dit avoir l`impression que la Russie avait accepté ces conditions et qu`elle recherchait des solutions constructives. Selon lui, l`UE doit faire de même et renoncer aux "combats idéologiques".
La chancelière allemande Angela Merkel s`est aussi antérieurement prononcée en faveur du "projet purement commercial" Nord Stream-2 réalisé par des investisseurs privés. Le premier ministre italien Matteo Renzi a critiqué sa position, accusant la chancelière de mener une politique de deux poids deux mesures. M.Renzi a rappelé que les sanctions européennes adoptées contre la Russie en 2014 avaient entraîné l`arrêt des discussions sur le projet de gazoduc South Stream.
Le projet Nord Stream-2 prévoit la construction de deux conduites de gazoduc, à la capacité de 55 milliards de mètres cube de gaz en somme par an, du littoral russe à l`allemand via la mer Baltique. Les deux conduites doivent être mises en service d`ici 2019, date d`expiration de l`accord russo-ukrainien de transit de gaz vers l`Europe.
Le projet est réalisé par la coentreprise New European Pipeline AG qui réunit le géant gazier russe Gazprom (51%), les allemands E.ON et BASF via leur filiale Wintershall, l`anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, l`autrichien OMV (10% chacun), ainsi que le français Engie (ex-GDF Suez, 9%).
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