Le syndrome des jambes sans repos est un trouble du système nerveux que l’on connaît également sous le nom de "maladie de Willis-Ekbom" ou "impatiences". Il se caractérise par un besoin irrépressible de bouger les jambes et peut être associé à des sensations anormales, comme des fourmillements, des picotements ou encore des brûlures, principalement au niveau de la partie haute des mollets. Cette gêne se manifeste ou s’aggrave le soir ou la nuit, en position assise ou allongée.
Le syndrome des jambes sans repos touche 8% de la population française et deux fois plus les femmes que les hommes. Il peut perturber le quotidien de ceux qui en souffre, car il bouleverse leur sommeil : dans les formes sévères ou invalidantes - qui concernent 1,9% de la population - les patients peuvent dormir seulement 4,5 à 6 heures par nuit. Un phénomène qui a un impact sur leur travail, leur capacité à se concentrer ou encore leur humeur.
Des origines diverses
Ce trouble peut avoir plusieurs origines. Tout comme dans la maladie de Parkinson, une anomalie au niveau des circuits de la dopamine - notamment impliquée dans le mouvement - peut être en cause. Dans le cas du syndrome des jambes sans repos, il n’y a pas de perte des neurones dopaminergiques, mais une diminution de la sensibilité au niveau des récepteurs de la dopamine.
Le fer, qui aide la dopamine à fonctionner, peut aussi être à l’origine du syndrome des jambes sans repos : en cas de carence, le trouble s’aggrave.
Le facteur génétique peut également être en cause : plus il y a d’antécédents d’impatiences dans les jambes dans une famille, plus les risques d’en souffrir augmentent.
Des facteurs aggravants
Certains facteurs peuvent favoriser l’apparition du syndrome des jambes sans repos : les excitants (thé, café, chocolat…), certains médicaments (antidépresseurs, neuroleptiques, antihistaminique…) ou encore la pratique d’une activité physique le soir.
Il convient donc d’en parler à son médecin, afin d’obtenir des conseils permettant d’améliorer son hygiène de vie. Après un examen clinique, celui-ci s’intéressera également aux réserves en fer du patient. Si aucun changement ne se manifeste, le généraliste pourra diriger son patient vers un neurologue.
Plusieurs traitements possibles
Plusieurs options pourront alors être envisagées par le spécialiste : un traitement par agonistes dopaminergiques, des médicaments contre les douleurs neurogènes, ou, dans un deuxième temps, et uniquement dans les formes sévères de syndrome des jambes sans repos, des opioïdes.
Ces traitements ne sont pas toujours bien tolérés, c’est pourquoi les personnes souffrant du syndrome des jambes sans repos, recourent parfois à d’autres techniques pour soulager leurs jambes de façon temporaire, comme des bains chauds, des massages ou encore des étirements.
Source: Femme Actuelle
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