L'an dernier, John Cryan a touché un salaire de 3,4 millions d'euros, celui pour l'année en cours n'étant pas encore connu. Il aura ainsi droit à un parachute doré d'environ 6,8 millions d'euros pour la partie salaires après son départ. La banque francfortoise avait par ailleurs mis 1,9 million d'euros de côté à fin 2017 pour la retraite de son patron, selon le même document. Contactée par l'AFP, Deutsche Bank a refusé de s'exprimer sur le sujet.
Entamé en mai 2016, le mandat du Britannique à la tête de Deutsche Bank devait prendre fin en mai 2020; mais il va quitter la banque fin avril, alors que son successeur Christian Sewing, 47 ans, en a pris dès lundi les commandes. Le patron cinquantenaire, ancien directeur financier d'UBS, a renoncé l'an dernier - comme en 2016 - à toucher un quelconque bonus, Deutsche Bank restant sur trois années de pertes d'affilée, la dernière de 735 millions d'euros. Le président du conseil de surveillance, Paul Achleitner, a justifié l'éviction du PDG britannique en raison de la "lenteur" avec laquelle "le directoire a pris les décisions et les a mises en oeuvre" pour redorer les comptes de la banque, dans une interview publiée mardi par la "Frankfurter Allgemeine Zeitung".
Depuis mai 2016, John Cryan a réduit les coûts de l'établissement et a oeuvré au règlement de nombreux litiges judiciaires hérités du passé, notamment aux Etats-Unis, mais il a échoué à relancer les recettes, surtout dans la division de banque de financement.
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