Le complexe pétrochimique - qui a fait l'objet mercredi d'un protocole d'accord avec l'Indian Oil Corporation, Bharat Petroleum Corporation et Hindustan Petroleum Corporation - sera capable de traiter 1,2 million de barils de brut par jour et figurera parmi les plus gros du monde, a indiqué l'entreprise publique dans un communiqué.
La raffinerie sera située dans l'État du Maharashtra, à quelque 200 kilomètres au sud de Bombay, la capitale économique du pays. Le groupe saoudien détiendra 50% des parts, l'autre moitié allant au consortium indien, a précisé le ministre saoudien du Pétrole Khalid Al-Falih cité par l'agence Press Trust of India (PTI).
Pays de 1,25 milliard d'habitants, l'Inde importe massivement du pétrole pour répondre aux gigantesques besoins énergétiques nécessaires pour soutenir son rythme de croissance.
Pour Aramco, cette annonce prolonge une série de récents accords avec des entreprises françaises , américaines ou encore malaisiennes. Elle s'inscrit dans la stratégie du numéro un mondial de la production de pétrole brut de diversifier ses revenus en développant ses activités de raffinage et de pétrochimie.
Le groupe, qui devrait entrer en Bourse cette année ou la suivante, ambitionne notamment de doubler ses capacités de raffinage sous dix ans, de 8 à 10 millions de barils par jour contre 5 actuellement.
"Cette signature marque un développement significatif dans le secteur du pétrole et du gaz en Inde, rendant possible une coentreprise stratégique et un partenariat d'investissement qui servira la demande en rapide croissance de l'Inde pour des carburants de transports et des produits chimiques", a déclaré le PDG de la compagnie saoudienne Amin Nasser, cité dans le communiqué.
Le groupe saoudien a par ailleurs annoncé mardi la signature d'un protocole d'accord avec le groupe français Total en vue de construire un site pétrochimique en Arabie saoudite, un projet représentant un investissement de 5 milliards de dollars.
L'introduction en Bourse d'Aramco est l'une des mesures phare du vaste plan de réformes enclenché en 2016 par le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane, qui bouclait mardi une visite officielle à Paris.
L'Arabie saoudite est actuellement le deuxième producteur mondial de pétrole, derrière la Russie, selon l'Agence internationale pour l'énergie.
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