«Nous nous attendons à d’importants investissements étrangers après la levée des sanctions», a déclaré lundi le vice-ministre iranien du pétrole et président de la compagnie nationale de pétrochimie, Abbas She’ri Moghaddam, cité par le réseau d’information sur l’énergie, Shana.
"Deux des plus grandes sociétés allemandes veulent financer des projets pétrochimiques de l’ordre de 13.2 milliards de dollars après la levée des sanctions", a-t-il dit, soulignant que «les derniers développements sur la scène internationale ont ouvert la voie à de nouvelles opportunités d’investissement dans les secteurs gazier et pétrolier».
Il a, en outre, expliqué que «la chute des cours du pétrole a un impact indirect sur le secteur de la pétrochimie, que le gouvernement compte impulser dans la période à venir, dans l’objectif de diversifier ses ressources économiques et donner de l`élan à ses ventes et ses exportations de pétrole».
Hamid Reza Araki, directeur à la compagnie nationale iranienne du gaz (NIGC), a, pour sa part, indiqué que «l’industrie du Gaz peut attirer près de 40 milliards de dollars d’investissements étrangers après la levée des sanctions», soulignant que Téhéran oeuvre à consolider ses relations commerciales, en prévision de la période qui suivra la levée des sanctions, afin «d’exporter le gaz vers les pays voisins sans rencontrer de problèmes».
Il a affirmé que l’Iran peut augmenter ses exportations de gaz qui sont de l`ordre 80 millions de mètres cubes par jour actuellement, à 300 millions de mètres cubes par jour après les sanctions.
Il a, dans ce sens, énuméré les avantages de l’Iran «qui constitue l’un des plus courts chemins vers les marchés du gaz» et détient «la plus grande capacité de production du gaz naturel dans le monde» ainsi qu’une «infrastructure gérante qui lui permet d’exporter son gaz vers diverses destinations, et à des coûts d’investissement raisonnables».
Le 14 juillet dernier, l`Iran et les grandes puissances mondiales (groupe des 5+1) sont parvenus à un accord historique sur le règlement du dossier du nucléaire iranien. Des négociations longues et compliquées ont finalement abouti à l`adoption d`une feuille de route dont l`application permettra de lever les sanctions économiques et financières imposées à l`Iran par l`ONU, les Etats-Unis et l`Union Européenne (UE).
L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a remis le 15 décembre son rapport sur le programme nucléaire iranien qui clôt ses investigations depuis treize ans -comme le prévoyait l’accord signé à Vienne en juillet-, ouvrant la voie à la levée progressive des sanctions, initialement prévues à partir du printemps. Le calendrier a été avancé pour que les premiers effets de la fin de l’embargo se fassent sentir avant la tenue d’élections législatives déterminantes en Iran. Les premières sanctions devraient ainsi être levées à la mi-janvier 2016.
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