"Nous voulons un accord et nous travaillons sur un accord, mais le temps presse", a pour sa part insisté le négociateur en chef du Brexit pour l'UE, Michel Barnier, à son arrivée à la réunion. Réunis sans la Première ministre britannique Theresa May au deuxième jour d'un sommet essentiellement consacré au défi migratoire, les 27 demandent dans leurs conclusions plus de clarté au gouvernement britannique en ce qui concerne ses objectifs de négociations.
L'UE et le Royaume-Uni espèrent s'entendre sur un accord de retrait et les conditions générales de leur future relation en matière commerciale et de sécurité d'ici le mois d'octobre, soit quelques mois avant la date effective du Brexit, programmée en mars 2019. Les dirigeants européens se disent "préoccupés par le fait qu'aucun progrès substantiel n'a encore été réalisé" dans le dossier de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du nord, alors que Bruxelles et Londres tentent de trouver une solution satisfaisante pour empêcher le retour d'une délimitation physique.
En dépit de "progrès" constatés, "des divergences sérieuses persistent", a souligné Michel Barnier. Le Français espère que le "livre blanc" que doit publier Londres en juillet sur ses attentes quant à la future relation avec l'UE contiendra "des propositions réalistes". A son arrivée à Bruxelles, Mme May avait pris acte des "très bonnes avancées" accomplies jusque-là dans les négociations du Brexit. Mais elle avait reconnu la nécessité d'aller plus vite.
"Je pense que les deux côtés sont prêts à continuer à travailler à un rythme plus rapide que jusqu'à présent, et nous nous en félicitons", avait déclaré la Britannique.
Le Figaro