Des risques de cas de cancer viennent à nouveau d’être brandis par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Des impuretés ont été retrouvées dans du valsartan, le principe actif utilisé dans le traitement de maladies cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, hypertension artérielle…), justifiant son rappel dans le monde entier, le 18 juillet dernier.
Le problème viendrait d’une erreur du laboratoire chinois, Huahai, dans sa production. Du N-nitrosodiméthylamine (NDMA), une substance classée comme probablement cancérogène pour l’homme en cas d’utilisation prolongée, s’est retrouvée dans la molécule.
« A l’issue d’une évaluation préliminaire, l’EMA estime qu’il pourrait y avoir un cas supplémentaire de cancer sur 5 000 patients prenant les médicaments touchés à la plus haute dose (320 mg de valsartan) chaque jour pendant sept ans », a précisé l’agence qui ne sait pas, toutefois, combien de patients cela concernerait.
Ne pas arrêter son traitement
En France, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a déjà mis en place un numéro vert (0 800 97 14 03) pour répondre aux interrogations des patients ou de leur entourage. Elle invite aussi les malades à se rendre chez leur pharmacien, en cas de doute, pour vérifier auprès de lui si leur médicament à base de valsartan fait partie de la liste des boîtes concernées par le défaut de qualité.
Elle rappelle également qu’il n’existe pas de « risque aigu » pour le patient lié à cette erreur. « En revanche, le risque d’arrêt brutal du traitement est réel (poussées hypertensives, décompensations cardiaques, accidents neurologiques). Aussi, les patients ne doivent en aucun cas arrêter d’eux-mêmes leur traitement », alerte l’ANSM.
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